jeudi 29 décembre 2011

Galactic Football League, par Scott Sigler

"Clear eyes, full heart, can't lose !" dans l'espace.....

Au 27éme siècle, la race extra-terrestre dominante de notre coin de galaxie a instauré le football américain comme outil d'échange et de connaissance entre les différentes races, pensant que des équipes multiraciales permettrait d'aider à éviter la prochaine guerre galactique [Tiens, j'aurai juré qu'Oscar Wilde avait dit "Le sport est l'activité humaine la plus proche de la guerre", mais je n'en trouve aucune trace...]

Quentin Barnes, jeune quaterback grand et costaud, fraichement sorti du championnat interne de sa petite nation spatiale (fondé par des religieux intégristes) se retrouve dans une équipe de Division Galactique 2. La, il doit apprendre à dépasser le racisme qu'on lui a inculqué (avec petites comptines apprises à l'école racontant comment tuer les vilains ETs en fonction des points faibles spécifiques de chaque race), affronter des linemen a six pattes, des receveurs aux jambes de cigales, les mafieux propriétaires d'équipe, et marquer des touchdowns.

C'est du roman ciblé Young Adult, ce qui n'est plus mon cas depuis un certain temps... (tiens, l'audiobook du premier bouquin est pour Mature adult : Mon dieu, il y aurait du sexe ? ) . C'est plaisant à lire, même si je suis parfois un peu dépassé sur les descriptions sportives (je ne m'y connais pas assez en gridiron football). L'intrigue est simple, sans trop de surprises : chaque livre tourne autour d'une saison de football, avec grosso modo un chapitre par semaine. Mais les personnages sont plutôt attachants, et l'univers a peu près bien rendu, grâce notamment a des infodumps léger et divertissants, qui laissent entrevoir une certaine profondeur.

Le volume 3 The All-Pro étant bien meilleur que les deux premiers, et se terminant sur un gros cliffhanger, je suis assez impatient de lire la suite.

(par contre, bien sur, malgré mon accroche, ca ne vaut pas la série Friday Night Lights ...)


mercredi 28 décembre 2011

Age of Fire, par E.E. Knight

Sur six volumes, nous allons suivre les trajectoires de vie de trois dragons de la même portée : AuRon, le mâle dominant, The Copper le mâle dominé (et rejeté), et Wistala, la femelle.
Ils évolueront chacun de leur côté au gré des rencontres et des dangers (des dragons comploteurs, des humanoïdes esclavagistes..), pour finir par se retrouver pour affronter une menace envers la globalité de la race draconique.

L'originalité de cette série de fantasy (finie) est de nous faire suivre trois dragons. Les trois premiers volumes sont consacrés chacun à un seul des trois dragons, puis les récits se croisent. Du coup, il y a des intrigues au départ plutôt différentes (un dragon se retrouve face à des esclavagistes humains : Dragon Champion , l'autre se prend d'amitié pour un elfe feuillu Dragon Avenger , et le troisième est plongé dans la politique d'un empire draconique Dragon Outcast ), avec des personnages de caractères tout aussi différent. Puis les intrigues, les personnages, les lieux se croisent, pour arriver au final.
Le récit est plutôt nerveux et rapide, avec un certain nombre d'ellipse. Le style me semble par contre un peu faible, mais ça reste plaisant à lire.
Pour l'ensemble de la série, entre 3 et 4 : agréable, pas prêt d'être relu.
(Il faudrait que je voie ou en est l'auteur avec sa série postapo avec des pseudoVampire et des pseudo Garous, tiens).


lundi 26 décembre 2011

Wess'har Wars, par Karen Traviss

En résumé : SF, écologie, extra-terrestres
Une policière de la section "Danger environnementaux" (après une longue carrière dans des divisions plus prestigieuses), se retrouve envoyée a 25 années lumières de la Terre ( le voyage durant 75 ans)  avec une petite équipe de scientifiques et de Royal Marines,  vers la seule colonie (toute petite) extra-solaire humaine.
Elle ne sait pas très bien pourquoi, car elle a eu droit a un briefing "suppressif" : sa mission lui a été exposée, elle l'a acceptée (de son plein gré), puis une substance lui a été injecté entraînant l'oubli des détails de sa mission jusqu'a ce que les circonstances déclenchent des réminescences (partielles et progressives..)
La bas, en plus d'une colonie religieuse et relativement primitivisme, elle trouvera une civilization extra-terrestre très évoluée,  à la conscience écologique très forte, au code de justice simple et direct (seul importe le résultat d'une action, pas ses motifs), d'un pragmatisme extrême, et prête à tout pour restaurer un équilibre naturel. Ainsi qu'un parasite qui donne à son porteur l'immortalité (et des capacités d'adaptations corporelles très rapides).

Il y a au total six volumes (et la série est normalement finie) : City of Pearl, The World Before, Crossing the Line,Matriarch, Ally, et Judge. Le tout est plutôt intéressant, couvrant une trentaine d'années lumières et environ 125 ans. Il y a du mystère, des dilemmes moraux "que dois je faire si mon immortalité est contagieuse ?", de l'amoour (inter-espece et poly), une civilisation extraterrestre différente et bien définie. Il y a parfois des longueurs (1), et la fin est un peu trop rapide, peut-être. Enfin, au moins, ça se termine. Un bon moment passé, mais pas une lecture extraordinaire non plus. Entre 3 et 4, quoi.

(1) je me pose des question sur le danger de dilution du plaisir de lecture à lire six livres d'une seule série à la suite sans pause, cependant.

vendredi 16 décembre 2011

Stupeur et Tremblements d'Amélie Nothomb

En résumé  : facile à lire (trop?), rigolo, paille et poutre, ergastule

Une jeune belge découvre le monde du travail au Japon. Elle va subir humiliations et vexations, finissant dame pipi.

Il y a peu de page, c'est écrit gros, c'est vite lu. Un peu trop peut-être, mais il y a suffisamment de moments plaisants et drôles pour que le peu de temps passé ne sot pas perdu, et c'est déjà pas mal.

C'est un roman écrit en 1998, une époque ou le mythe du bonheur de vivre à la française était encore bien vivant (et il bouge encore..). Du coup, la distanciation avec le Japon comme pays de travailleurs fous est sans doute plus pertinente qu'aujourdhui. De nos jours, se dire : pff, ca peut arriver que chez les inventeurs du hentaï demande des bonnes oeilléres ...

En tout cas, j'y ai appris un mot : ergastule ! Bon, en japonais, rien du tout, mais selon Internet, Amélie Nothomb ne parle pas ou très mal le japonais.

Je le noterai à 3/5 : c'était agréable, mais je l'ai refermé sans frisson,  et je ne m'imagine pas avoir envie de le relire avant longtemps...




dimanche 11 décembre 2011

La chute des mondes et Etat de guerre, par Alexis Aubenque

Dans un univers modérément futuriste (voyage dans l'espace, mais pas de transhumanisme), on suit plusieurs personnages affrontant une conspiration millénaire  menaçant de détruire la civilisation connue. Sur les planètes limites (des planètes autonomes n'obéissant pas aux régles et lois de la Fédération), les incidents se multiplient et se propagent. Qui agit dans l'ombre ?

Dans ce roman en deux tomes, j'ai eu l'impression que l'auteur avait voulu faire du Hamilton (pour le côté space opera moderne, multiples personnages), du Reynolds (pour le côté intrigue pluri-millénaire), et une planète m'a même fait une remontée de Resnick (enfin, c'est surtout d'avoir relu un bout de Kirinyaga la semaine d'avant).
Ce qui aurait pu être une bonne inspiration a malheureusement pour moi tourné court.  L'intrigue est souvent plate, le suspense à coup de "je finis un chapitre sur un cliffhanger, et je ne reviens pas sur ce personnage avant 50 pages" trop répétitif pour être efficace, et le style a parfois des faiblesses désagréables à lire. Les personnages sont globalement peu attachants, d’où des morts sans impacts.

Amusant, sur Amazon.fr, pour le premier volume , 4 critiques a 5*, 4 a 1*, soit une moyenne.. très moyenne, et ça ne vaut pas plus à mon gout.
Je pense que je vais le donner au final. Je pensais le garder pour mes enfants, mais ce n'est pas non plus comme s'il n'y avait pas tellement mieux à lire, chez les anciens ou les modernes, en adulte ou jeunesse.

vendredi 9 décembre 2011

Le Vagabond, de Fritz Leiber

Une planète artificielle apparaît à côté de la terre, et déclenche moult catastrophes. Nous suivons un douzaine de personnages, et c'est beaucoup trop.

Au bout de 50 pages, je suis passé en mode survol. Le livre a très mal vieilli (écrit en 1964, traduction de 1969) : technolangage dépassé et racisme de l'époque ("Le chauffeur noir : "Msieu, moi vouloir voir la grosse planète, pas peur moi"). Le dernier tiers remonte peut-être un peu en qualité, mais c'était trop tard...

Ce livre a eu un Hugo (1966), on se demande pourquoi (voir aussi  : http://io9.com/5492961/sorry-fritz-leiber--the-wanderer-is-terrible). Heureusement que c'est par le Cycle des Epées que j'ai découvert Leiber...

Note : 1/5 - Donné à Christophe C.

mercredi 5 octobre 2011

Blood of the Reich : A Novel, de...

J'ai lu : Blood of the Reich : A Novel, de William Dietrich

A la fin des années 30, de gentils américains affrontent de vilains nazis autour d'un mystère tibétain. De nos jours, de gentils américains affrontent de vilains... wait for it ... neo-nazis autour d'un mystère tibétain.

L'alternance entre les deux histoires, et donc l'oscillation entre pulp et thriller n'était pas une mauvaise idée, mais l'exécution est un peu poussive, un peu terme. Cela manque un peu de paranoïa, de frissons, une bonne partie des rebondissements ne surprend pas.
3/5 (et le prix Kindle est supérieur à celui du hardcover..)