lundi 24 décembre 2012

7 livres de Michael Connelly

A genoux :
L'inspecteur Bosch doit enquêter sur un meurtre : mais quand il apparait que des matières radioactives en sont le mobile, le FBI (et notamment Rachelle Welling, avec qui il a..)  intervient, et c'est le grand bas de combat a Los Angeles pour arrêter les terroristes avant qu'un terrible attentat ait lieu

Connelly s'est clairement inspiré de l`air du temps (réelle et médiatique) pour ce livres : terroristes arabes, attentat, se déroulant en moins de 24h.
Je l'ai ouvert sans enthousiasme : je voulais un polar, pas un thriller de base, mais par esprit de collectionneur, je l'ai quand même mis sur ma liste de lecture. Heureusement c'était méconnaître l'auteur... En résumé, une bonne surprise, même si pas forcément le meilleur de la série : le rythme effrénée du livre ne colle pas vraiment au personnage de Harry. Après enquête (haha), il s'agit en fait d'une réédition sous forme d'un roman d'un récit publie à l'origine en feuilleton de 16 épisodes.

Les neufs dragons :
Harry doit enquêter sur le meurtre d'un épicier chinois, mais lorsqu'il part sur la piste des triades, l'enquête prend d'un coup un tour beaucoup plus personnel...

C'est un nouveau un Bosch assez atypique : sans vouloir dévoiler l'intrigue trop, l'inspecteur va se retrouver a Hong-Kong, bien loin de son Los Angeles usuel , et les scènes d'actions vont être nombreuses. Un peu trop, peut-être : cela reste efficace et bien écrit, l'enquête policière vaut le détour, mais cela manque un peu d'introspection et de psychologie. J'ai toujours eu une faiblesse pour les héros qui avancent bille en tête (hello Avery Cates) mu par leur "honneur" (parfois ... atypique..) (hello Joe Pitt),  et Hyeronimous Bosch est ce genre de héros.  Sauf que la,  l’obstination de Bosch est beaucoup plus (trop) musclée que ses sarcasmes et petites ruses habituelles.

Deuil interdit :
De retour au LAPD dans la division des affaires classées après trois ans de retraite , Bosch rouvre une enquête d'il  y a 20 ans, sur le meurtre d'une jeune fille. 

La, on est par contre tout à fait dans le roman policier classique, avec les avancées scientifiques (notamment ADN) qui permettent de rouvrir cette enquête. Tension raciale, néo nazis, filatures et planques constituent l'essentiel de ce livre, un polar honnête.


Glace noire

Quand un flic des stups se suicide, cela fait tâche,et la hiérarchie veut clore rapidement le dossier. Cela fait encore plus tâche lorsque l’autopsie montre que le suicide n'est pas évident. Quand Bosch reçoit en plus du mort un dossier croustillant, il ne peut faire autrement que de pousser l'enquête plus qu'il ne devrait.

Dans ce volume-ci, Bosch découvre (un peu) le Mexique, et le trafic de drogue : c'est un autre monde, ou la loi et l'ordre sont encore plus fluctuants qu'a Los Angeles. C'est aussi une réflexion (légère) sur le destin, et la filiation  On en apprend un peu plus sur notre tête de mule d'inspecteur préféré. Au final, un bon livre (encore..).

Les égouts de Los Angeles

L'inspecteur Bosch découvre un de ses anciens frères d'arme du Vietnam décédé d'une overdose, la seringue dans le bras. La thèse du suicide ou de l'accident lui semble peu crédible...

C'est la première histoire de l'inspecteur Harry Bosch. Encore troublé par son passé de rat des tunnels au Vietnam, celui-ci va devoir se battre avec sa hiérarchie, le FBI, et lui même pour démêler l'intrigue.
Toujours dans le magnifique décor de Los Angeles, des rivalités inter-service, une enquête intelligente, des révélations et des fausses pistes, un héros qui n'hésite pas à passer dans l'ombre pour rendre justice (enfin, ce n'est pas Dirty Harry, hein..). Une réussite.

Lumière morte (lu en anglais : Lost light)

Harry Bosch n'est plus dans la police, il est passé détective privé. Il peut donc, lorsqu'un collègue paralysé à la suite d'un braquage lui apporte de nouveaux éléments, reprendre une ancienne enquête non aboutie. Certes, il n'a plus les avantages du statut de policier, et ne peut donc compter que surr sa volonté, son intuition, et son expérience.

En plus du changement de statut de son héros, Michael Connelly a aussi décidé de raconter cette enquête de son point de vue, c'est a dire à la première personne. C'est différent, et intéressant. Pour le reste, c'est un policier, comme toujours avec son lots de retournements, de déductions, de tromperies. J'en garde un bon souvenir.

Pfff : 7 critiques en une fois, faut vraiment que je m'oblige à plus de régularité, surtout que la qualité s'en ressent. Mais bon, au moins l'inventaire est un peu plus exact...

samedi 15 décembre 2012

Les 4 premiers livres d'Autremonde, par Maxime Chattam


L'Alliance des Trois
Matt et Tobias sont deux adolescents amateurs de jeux vidéos et de jeu de rôles, vivant á New York. Mais au lendemain de Noël, une tempête surnaturelle s'abat sur sur la ville, frappant les immeubles de ses éclairs bleuté. Au matin, tous les adultes ont disparus, ne laissant que leur vêtements, ou ont été transformés en monstres mutants. De plus, des créatures montés sur des échasses, avec des yeux lumineux, semblent chercher quelque chose, pour l'amener à leur maitre. Les deux amis doivent fuir la ville, pour découvrir un monde ou la nature a repris le dessus, la jungle a envahi les villes, et seuls les enfants semblent a peu prés inchangés. Comment survivre ? Quels sont les secrets de ce nouveau monde ?

J'avais lu quelques romans de Chattam avant ceux-ci (je vais parler ici des 4 premiers livres d'Autremonde): ce n'est pas de la grande littérature sans doute, mais c'est pas mal écrit, les intrigues tiennent la route, et c'est très efficace dans le genre thriller. La, on est dans le post-apo / fantasy pour adolescents, mais tout a fait lisible par un adulte. Les trois héros sont sympathiques et évitent grosso-modo les clichés, et les situations ne sont pas mièvres.
Mais pour moi, le véritable intérêt des 4 livres (sur 7 prévus) que j'ai lu de cette série, c'est l'univers et ses mystères : c'est clairement un roman de découverte et d'exploration, sur la nature de l'apocalypse, sur l'identité et les objectifs des deux entités maléfiques, et surtout sur des décors et des lieux impressionnant, comme par exemple une communauté d'enfants vivant (navigant) sur le sommet d'arbres géants formant une véritable mer verte, avec ses Léviathans dans les profondeurs.
J'ai donc passé un bon moment de lecture a suivre nos héros dans ces 4 premiers livres (une trilogie, puis une suite non finie), et il va falloir que je lise la suite..

vendredi 7 décembre 2012

Epitaph Road, par David Patneaude



en 2067, 97% des hommes meurent, terrassés par une épidémie foudroyante. 30 ans après, dans un monde apaisé et en cours de guérison sous la gouvernance des femmes, le jeune Kellen, 14 ans, l'un des des rares enfants mâles, et issu d'une fécondation "a l'ancienne" découvre que tout n'est pas si parfait...
Cela aurait pu être un bon livre : il y a de quoi faire avec une dystopie matriarcale, mais c'est complétement raté. C'est plat, les personnages sont insipides, l'auteur est incapable de leur donner une profondeur, et il en est de même pour son intrigue. La grosse conspiration (évidente, bien sur) est découverte par les héros au bout de 100 pages  d'une façon ridicule : c'est simple, l'auteur se serait incarné dans le bouquin pour expliquer la conspirations aux héros, cela aurait été à peine pire.
La seule qualité indéniable du livre (en plus qu'il soit court..) c'est que chaque chapitre est préfacée d'une épitaphe, courte, mais évocatrice, en voici deux :

Elle a choisi de le suivre, tenant dans sa main celle sans vie de Papa, son pistolet avide dans l'autre. Elle ne l'a jamais cru capable de s'en sortir tout seul
~ Épitaphe pour Molly Vernon (Décembre 22, 2019 – Aout 14, 2067), par Tami et Sara Vernon, ses filles , Décembre 11, 2068

Un monstre violent, menteur, adultère - Cette peste est trop douce pour lui, et une bénédiction pour moi.
~ Note anonyme épinglé sur le front d'Henry Poole (2033 – 2067), Découverte Août 13, 2067

(ayant rendu le bouquin y a bien une semaine (il faut vraiment que j’accélère mon rythme d'écriture), j ai retrouvé ces deux citations sur le net et traduit à la volée : je suis donc responsable de tout barbarisme - la traduction du livre ne m'a pas choquée)
On est pas loin du haïku, parfois, et ces épitaphes sont sans doute les meilleurs passages du livre.

C'est vraiment dommage. Quand j'ai pris ce livre, j’espérais, non pas des folles orgies polygames (pas de scène de sexe dans ce roman, désolé Romain), mais une réflexion sur le genre, une étude des différences et des évolutions possibles. Bref, y trouver ce qui est pour moi un grand attrait de la SF : la découverte, l'analyse, la construction de sociétés (au sens large) improbables et différentes, comme je l'avais expliqué dans un essai en Fac pour une prof qui de toute façon avait dit un truc du genre "Et si c'est sur la SF, je n'aime pas ça, et vous serez mal noté" (ou quelque chose de similaire - c'est à peu prés tout ce que je me souviens du cours avec un graffiti sur une table "Devenez homosexuel et élargissez le cercle de vos amis", dont la vulgarité cachée me fait toujours rire).
Et malheureusement, non. Jamais l'auteur ne prend la peine de donner une profondeur a son roman. (et le fait que cela soit un livre nettement Jeune adultes/Ados n'est pas une excuse valable).
Il y avait de quoi faire, sous des angles comme 1984 ou les Femmes de Stepford , mais peut-être aurait il fallu que cela soit écrit par une femme ?

samedi 1 décembre 2012

Un employé modèle, par Paul Cleave



Je n'ai pas pu lire ce livre : quand dans les 20 premières pages on a droit a un chat zigouillé suivi d'un viol et d'un meurtre (la victime s’étouffant sur l'oeuf que le violeur lui a mis dans la bouche pour la faire taire), tout cela raconté du point du vue du violeur-narrateur, c'est un peu trop pour moi.

Alors, du coup, j'ai sauté à la fin, histoire de voir si la morale était sauve, puis j'ai pioché un peu partout pour mieux comprendre cette fin. Bref, je l'ai pas lu.

Vu les critiques élogieuses, et ce que j'ai pu percevoir des rebondissements, cela devait être pas mal. Mais bon, le début était trop sordide pour moi (en plus, le tueur est employé de nettoyage dans le commissariat ou a lieu l'enquête sur ces crimes et raconte avec délectation comment il se moque de son entourage, qui le prend pour un gentil demeuré).

Alors, cela ne m'a pas fait la même chose avec Dexter, pour plusieurs raisons :
- dans Dexter, la morale est sauve : le héros ne tue que les méchants (certes, au final, c'est une morale très perverse, et qui nous implique nous lecteur bien davantage).
- Joe (le tueur / employé modèle) nous raconte ses aventures sans état d’âmes, avec même une certaine fierté : de mémoire, si la forme narrative de Dexter est similaire (première personne), le ton est bien différent.
De même, j'ai adoré Laisse moi entrer, qui a choqué un certain nombre de lecteurs et qui ne fait pas dans la dentelle, la différence - pour moi - étant sans doute que les vampires n'existent pas...
Bref, je passe mon tour, tout en me demandant si j'ai bien fait.

vendredi 30 novembre 2012

Le Dernier Coyote par Michael Connelly



Harry Bosch file un mauvais coton, pour de nombreuses raisons :
- il est célibataire, et s'en remet difficilement
- sa maison a été endommagé par un tremblement de terre et la mairie veut la faire détruire, et il la répare (et y vit) en cachette en attendant un éventuel recours légal
- et pour couronner le tout, suite à un léger différent de technique d'interrogatoire, il a fait passer son supérieur a travers la paroi vitrée de son bureau.
Du coup, il est suspendu du LAPD, sa réintégration dépendant du résultat de ses séances avec sa psychologue attitrée.
Mais quand on creuse sur soi même, on déterre des cadavres : notamment celui de sa mère  une prostituée tuée quand il avait onze ans (ce qui l'a rendu orphelin), mais dont l'enquête n'a jamais abouti.
Mais même 30 ans plus tard, certains secrets ne sont pas sans conséquences.

Vraiment, j'aime beaucoup ce personnage de Bosch : ni ange ni démon, toujours un peu limite, sans tomber dans la caricature du héros bad boy (et puis, il n'a plus l'âge...).
Et la, il remonte à ses origines en reprenant l'enquête sur la mort de sa mère. Tout en devant gérer le fait qu'il a rendu son badge, et ne dispose plus de l'autorité et des moyens du LAPD. Il doit donc louvoyer et ruser pour obtenir les renseignements dont  il a besoin. Et bien sur, une enquête vieille de 30 ans a des implications concrètes dans le présent (faut dire, sinon, le bouquin perdrait de son intérêt..)
Au final, une excellente enquête, avec son lot de surprises et retournements, accompagnée par une non moins excellente narration de la psychologie du héros.

mercredi 28 novembre 2012

Darling Lilly par Michael Connelly



Henry est un informaticien chimiste, ou un chimiste informaticien. Ou un biologiste hacker ? En tout cas, il est prêt de devenir très riche, grâce a sa société et une invention qu’il va bientôt révéler au grand jour. Mais l'obsession qu'il a pour son travail fait qu’il devient célibataire, et doit emménager dans un nouvel appartement.
Mais sur son nouveau numéro de téléphone résidentiel, il reçoit plein d'appels, d'hommes, qui cherchent une certaine Lilly, qui semble exercer le plus vieux métier du monde. Intrigué, il se lance dans une enquête qui risque de lui coûter bien cher..

Connelly sait écrire des thrillers. Après, cela n'est qu'un thriller, et à tort ou à raison, j'en suis un peu lassé. Cela reste bien écrit, il y a quelques rebondissements, toujours Los Angeles et sa faune en arrière plan, mais je n'y ai pas retrouvé toute la saveur des aventures de l'inspecteur Bosch..

dimanche 18 novembre 2012

Sous le ciel, par Guy Gavriel Kay



Pour honorer la mémoire de son père, grand général de l'empire de Kitan, et dans le cadre de son deuil, Tai s'est exile au bord d'un lac de montagne, qu'on dit hante par les fantômes des morts non enterres des nombreuses batailles qui s'y sont déroulés. Cela fait deux ans qu'il enterre les squelettes des combattants,lorsque sa vie est bouleverse par un cadeau immense que lui fait une des jeunes épouses de l'empereur du Tagur, apparemment parce que Tai ne fait de distinction de camp dans son oeuvre de respect des morts. Ce cadeau, 250 magnifiques chevaux venus de la lointaine Sardie, représente une fortune immense pour Kitan, et un atout stratégique important.

Enfin, je retrouve mon Guy Gavriel Kay d'Arbonne, Tiganne et Al-Rassan: des phrases ciselés, des révélations percutantes et bien menées, des personnages riches (notamment les femmes), de l'intrigue et de l’émotion.
C'est un plaisir de naviguer avec nos héros dans cette fantasy historique (n’étant pas connaisseur de l'histoire de la Chine, il m'est impossible d'examiner cet angle je dois dire), de découvrir les plans aux motivations tortueuses (ou parfois très simples), les actes a priori isolé dont toute la portée ne perçoit qu'au long terme, et d'assister a quelques joutes oratoires de haute volée.

Vraiment un bon cru, apres Ysabel ou Last Light of The sun qui ne m'avait pas vraiment convaincu, malgré mon idolâtrie pour Kay. Je lui reprocherai peut-être juste que les personnages principaux du livre ne sont pas les personnages principaux de l'Histoire, et sont donc assez souvent en spectateurs (il me semble que c'est sans doute la aussi la raison pour ma déception avec Sailing to Sarantium, bien que je devrais le relire).

Par contre le fait que la fin du livre soit un peu rapide (a lire certains avis) ne m'a pas dérangé. Pour moi ce livre raconte la fin d'un équilibre (ce qui me semble assez dans la thématique chinoise), ou plutôt d'un ensemble d’équilibres, lies entre par une toile d'interconnexion personnelles. Lorsque la toile se brise, l'histoire est racontée, et j'ai trouvé dans les dernières pages suffisamment de matière pour clore le livre sans me sentir frustré par des éléments en suspens.
Vraiment une joie de lecture : c'est le premier Kay que je lis en français, et j'y ai retrouvé toute la beauté de son style : des phrases travaillées et merveilleusement expressives, des scènes bien menées, des révélations qui sont toujours perceptibles dans le texte.
(et puis, le contraste qualitatif (notamment sur l'écriture) avec les précédents livres que j'ai lus (les fées de Galenorn) est vraiment saisissant, ce qui n'a rien gâché)

mardi 13 novembre 2012

Witchling par Yasmine Gelenorn




Les trois soeurs D'Artigo sont des demi-fées,envoyés sur la terre pour servir de liaison entre les services de sécurité du royaume des fées et la branche "paranormale" de la police de Seattle. Leur HSP(Humain de Sang Pur, par opposition aux fées, changeformes, etc..) de référence étant Case, qui en pince pour Camille, la sorciére aux formes avantageuses (mais aux pouvois incertains), est intriguée par Delilah, la chatte-dgarou (felithrope?) et est terrorisé par Menolly devenue (contre son gré) un vampire.
Mais quand Jocko un géant (enfin, a peine 2m20, un nain parmi les siens) est assassiné, les trois soeurs doivent mener l'enquête.
La, on est vraiment dans la bitlit, presque caricaturale. Les héroïnes sont belles et séduisantes, et rencontrent plein des mâles tout plus séduisants et bien taillés les uns que les autres.
Le souci que j'ai avec cette auteur (qui a changé son nom de famille pour une plante de Tolkien, et écrirait des bouquins "non-fiction" wiccan), c'est que je n'accroche pas au fond : superficiellement, c'est assez drôle, les personnages ne sont pas déplaisants, mais l'univers, l'intrigue principal(un crime) liée a une trame de fond sur l'ensemble de la série (l'invasion de la Terre par des démons) me laissent froid, ne m’intéresse pas. J'ai souvenir d'avoir tenté une autre série d'elle et cela m'avait fait le même effet. Après, sans doute aléa de traduction, mais le méchant du volume qui s'appelle Luc le Terrible, ça n'aide pas.
Mais bon, j'ai lu le suivant Changeling, parce qu’après la sorcière dans le premier volume, c'est la changeforme qui devient la narratrice. Au menu des meurtres mystiques décimant une tribu de puma garou, la découvertes d'anciens ennemis, et en arrière plan, une guerre civile commençant au royaume des fées. Mais au final, c'est plaisant, cependant sans intérêt réellement accrocheur...
Et pour finir, j'ai lu le troisième, avec la soeur vampire comme narratrice. l'intrigue est un peu plus sombre, et le méchant de l'épisode un peu plus impressionnant que d'habitude. Mais cela ne vole toujours pas très haut.
Faute de mieux, je continuerai la série, mais bon, ce n'est pas comme si j'avais rien d'autre à lire. Au moins comme cela, le prochain livre me paraîtra (et me parait) bien meilleur..

dimanche 11 novembre 2012

Ennemis par Charlie Higson



Dans un futur très proche, tous les individus de plus de 15 ans sont tombés malades, et en sont soient morts, soit relevés transformés en zombies/mutant cannibales (la distinction n'est pas évidente).
Dans un Londres aux mains des monstres, des groupes d'enfants tentent de survivre, et de reconstruire un monde.
Ce n'est pas le premier livre de zombies orientés "Jeunes (adultes ? Ados ?)" sortis : je pense notamment a l'ouvrage merveilleusement nommé The Forest of Hands and Teeth (plus prosaïquement "La forêt des damnés" une fois traduit), mais alors que le livre de Carrie Ryan se déroule un temps certain après l'apocalypse, celui-ci ce passe un an après. Surtout, la grosse différence est qu'au lieu de présenter des personnages adultes, ou pré-adultes, tous ici sont des enfants (de 6 à 14 ans). Mais ce n'est pas non plus Les zombies du Club des Cinq : de mémoire, je compte au moins six personnages "détaillés", et un grand nombre d'"anonymes", qui ne parviennent pas à la fin du livre, la cause de mort la plus fréquente et de loin étant "consommation par les zombies".
Le livre est dense, raconte a la troisième personne, selon trois points de vue différent.
C'est effrayant, certains scènes sont cauchemardesques, on s'attache aux personnages (et comme l'auteur n'hésite donc pas à en tuer, c'est encore plus effrayant), personnages qui sont crédibles (peut-être un peu trop matures / forts en combat ? Quoique cela est justifiable par la sélection naturelle inhérente a l'apocalypse zombie) et attachants. Il y a aussi juste la petite dose d'humour nécessaire.
Bref, un livre dense, effrayant, recommandé.
De même pour le suivant : "Les trépassés", qui se passe en effet dans les semaines suivant le déclenchement de la maladie, et raconte l'histoire d'autres personnages (les deux livres semblent se rejoindre dans le troisième), avec notamment une jeune fille et son chat très émouvante.

Sinon, un aparté : de mon temps, quand j'étais pré-ado/ado, j'avais le club des 5 (oui, j'ai longtemps aimé le club des 5 plus que de raison, au moins jusqu’à 11-12 ans), Michel, Alice.. Ça n'avait rien à voir avec ce livre, ou tout ce qu'on peut trouver actuellement sur les rayons pour la tranche 8-15 ans. Alors, ça n'a pas forcément que des bons côtés : aurais-je lu le Seigneur des anneaux a 10 ans (et relu rituellement une fois par an jusqu’à bien 18 ans) si j'avais pu lire Eragon ? Aurais-je découvert les grands "classiques" de la SF (de Heinlein a Dick, en passant par Asimov et Herbert) si j'avais eu accès à Harry Potter à 14-15 ans ? Bah, de toute façon, j'aurai peut-être passé tout mon temps a jouer a World Of Warcraft et à Team Fortress :)

Enfin, c'est comme ça, les temps changent, et au final, c'est sans doute tant mieux, parce qu'autant je pense que maintenant, lire Michel me serait impossible, "Ennemis" est tout a fait lisible, et même très plaisant (pour peu qu'on aime les zombies, mâtinés d'un petit passage "Seigneurs des mouches") pour un adulte.

mercredi 31 octobre 2012

Vérité première par Dawn Cook



Alissa est chassée par sa mère pour marcher sur les traces de son père et rejoindre la Forteresse pour devenir une magicienne.
En chemin, elle rencontre Strell, jeune troubadour, qui l'accompagne jusqu'à sa destination.
Bon, le coup du "on s'aime, mais on le dit pas et on le comprend pas", je l'ai vu exprimé de façon bien pire (je veux dire, j'ai lu la Belgariade, et j'ai tenu 6 volumes de Wheel of Time, j'ai donc acquis une certaine résistance). Mais après, je n'ai pas accroché : pas au style, pas a l’intrigue, l'univers est très flou, peu de rythme...
Le livre a beau se terminer sur une fin ouverte, je ne sais pas du tout si je vais lire la suite.
Après, les avis que je peux glaner de ça et la sont plus positifs sur la suite. Et puis, Dawn Cook est un pseudonyme de Kim Harrison dont j'aime bien la série Rachel Morgan ( qu'elle a écrit après, cependant)
Je vais peut-être tirer cela à pile ou face !

Laisse-moi entrer par John Ajvide Lindqvist




(Excellent)Un garçon de 12 ans rencontre une fille de son age. Sauf que la fille est un vampire de 200 ans (enfin mentalement, c'est... incertain), et le garçon est bien parti pour devenir un psychopathe, a force de misère sociale et de se faire tabasser a l’école.

Un vrai choc que ce livre : un roman qui mêle l'horreur surnaturelle a celle, bien plus effrayante, de notre réalité.Au delà du Vampire (mais on n'est pas dans le vampire séduisant et flamboyant a la Lestat la...), , c'est aussi un livre sur la solitude insupportable, la difficulté de grandir, la déliquescence de la société, l'amour impossible (et pervers).
Aucun des personnages n'est un héros véritable, mais mêmes les pires sont difficiles a rejeter. Tout le talent de l'auteur est de nous présenter une galerie de personnages qui se croisent et s'affrontent : le garçon maltraité, son bourreau qui regrette son père divorcé, la vampire, son "gardien" (qui lui est soumis dans l espoir qu'elle veuille bien satisfaire ses pulsions pédophiles), une bande de losers alcooliques, un flic un peu trop nerveux, des parents dépassés par leurs enfants et les échecs de leur vie, tout cela dans un décor de banlieue suédoise grise et sombre.

C'est assez dur, glauque (sans être misérabiliste), violent et parfois même gore : une suite d'images et de scènes coup de poing, en passant de personnage en personnage.
Je croyais récemment être blasé des livres d'horreur : j'avais tort, il suffisait que j'en retrouve de bons. Et celui-ci est excellent. Je ne saurai dire s'il finit bien ou mal, mais je sais que je le relirai dans six mois.

mardi 30 octobre 2012

Magie d'entreprise, par Kelley Armstrong



Nous retrouvons Paige Winterbourne un an après les évènement de "Magie de pacotille" : sa relation avec Savannah se stabilise, et sa vie amoureuse aussi. Mais lorsque les enfants des membres des cabales sont agressés et assassinés les uns après les autres, avoir un boyfriend héritier (à la légitimité discutable) de l'un des plus grands de ces groupes de mage (entre mafia et clan familial) devient une charge non négligeable.

4eme volume des femmes de l'autremonde : et pour ce coup, l'univers s'agrandit notablement, avec une présentation assez complète des cabales, mais aussi des vampires et du monde des morts. On retrouve aussi Elena et Clay, qui font surtout de la figuration et du baby-sitting, mais les revoir est toujours un plaisir. Et tout une galerie de nouveaux personnages comme une nécromancienne - medium de télévision assez déjantée, le pére de Lucas (le boyfriend en question), une vampire qui se fait vieille, une divinité celtique.
J'ai toujours beaucoup aimé les récits qui font l'effort d'intégrer l'anormal dans notre normalité : ainsi, découvrir ici que les cabales ont des cliniques privées, des polices d'assurances différentes suivant le statut du membre, des réunions inter-cabales, bref, une organisation tout a fait... prosaïque, je kiffe (comme on dit chez les jeunes). De plus, le livre est touffu, se partageant entre donc exposition de l'univers, longue enquête, et la résolution du problème (des assassinats).
La narration reste plaisante, alternant humour et scènes plus graves, voire horrifiques. Peut-être quelques longueurs parfois, mais c'était sans doute le prix de l'ouverture sur le monde.

lundi 29 octobre 2012

Magie de pacotille, par Kelley Armstrong


Magie de pacotille
A 23 ans, Paige Winterbourne voudrait bien se contenter de vivre comme une jeune femme normale construisant sa vie. Mais, quand on hérite à la fois de la responsabilité de chef des sorcières de Salem, et d'une jeune adolescente dont le père est le chef d'un des plus grandes Cabales (un truc entre guilde, clan, et mafia) de mages, et dont la mère (morte) ne faisait pas que de la magie blanche, c'est forcément un peu compliqué. Quand en plus, cette jeune adolescente va bientôt devenir un femme, et acquérir tout son potentiel magique...
Par rapport à Morsure et Capture, comme le livre ne traite plus de loup-garous ( qui sont dans le même univers, mais n'apparaissent - dans ce volume - que de façon éloignée, de mémoire), je suis moins fan. Après, on reste dans la narration a la première personne pleine d'humour, le couple entre Paige et sa protégée en crise magico-adolescente est parfois drôle, et l'intrigue se tient.
Bref, pas aussi sombre et prenant que Morsure, mais toujours plaisant : enfin, si j'avais lu celui-ci en premier, je ne sais pas si j'aurai continué.

Méchante fille, par Jack Vance


Méchante fille
Oh, un Vance que je n'ai pas lu, et que je connais pas ! C'est assez rare, pour le moins (enfin, pour les romans.. parce qu’en ce qui concerne les nouvelles... je regrette toujours un peu de ne pas avoir souscrit a la Vance Intégral Edition y a 10 ans.. enfin je vois qu'ils la ressortent en ebook : http://jackvance.com/ebooks/information/ ah ah !)

Enfin bref, si l’éditeur français a produit pour cette novella un titre faisant nettement référence au pervers Méchant garçon, on en est loin ici du récit glauque et dérangeant de Ronald caché dans son placard. Sauf par le contexte (après guerre), c'est un roman Vancien standard, notamment sur le style et les dialogues et actions des "méchants", l'intrigue amoureuse de l'héroïne.

Ce n'est donc pas forcément très original, je reconnaîtrai l'auteur sans souci en blindtest (enfin, faut dire aussi que Vance, si je n'ai pas lu au minimum 30, j'en ai lu aucun..), mais cela se tient et reste agréable.

Une oeuvre mineure (une traduction de fond de tiroir), qui se lit vite, juste histoire de rajouter une coche sur la checklist :)

vendredi 26 octobre 2012

Les espions du Débarquement par Ben Macintyre


Les espions du Débarquement
Ce livre raconte l'histoire vraie des tentatives de désinformations allemandes faites par les services secrets anglais, principalement pour assurer le succès du Débarquement en faisant croire qu'il aurait lieu autre part.
Ce qu'on nous montre la est principalement l'usage d'espions, allemands plutôt d'agents doubles : on suit particulièrement une demi-douzaine d'individus, de la croqueuse d'homme au riche autrichien anti nazi.
On voit surtout que derrière toutes "Meta-Entité" (l'Allemagne Nazie, le MI6), il y a des hommes et des femmes "normaux", avec leurs tares, leurs défauts, leurs bêtises, leur bureaucratie et leurs notes de frais. Du coup, les plans machiavéliques avancent cahin-caha, menacés par le chagrin d'une femme d'avoir abandonne son chien, ou par un mythomane au Portugal qui fait des rapports bidons aux nazis (en toute indépendance) pour leur escroquer de l'argent.
Au final, le livre est assez intéressant, mais desservi à mon goût par un rythme lent et un certain éparpillement.

Chasseuse de vampires par Colleen Gleason



Un roman victorien avec des méchants vampire, et une jeune ingénue en chasseresse de vampire débutante.
Première déception : pas de steampunk. J'ai beaucoup de mal avec le victorien s'il n'y a pas de petites touches steampunk (ou des zombies : cf Pride Prejudice and Zombies).

On retrouve dans ce roman un certain nombre d'éléments classiques de l`ère victorienne : la relation de l’héroïne avec un Mr Darcy insupportable et séduisant, le mentor exotique, l'importance du mariage...
Il y a un peu d'humour, un peu de tension érotique (parfois très explicite), quelques bonnes idées narratives : notamment un coeur shakesperien de trois femmes de la bonne/haute société dont les préoccupations contrastent agréablement avec le coeur de l'intrigue.
Après, quand je pose un livre et le redécouvre une semaine après en me demandant si je l'ai fini ou pas.. ce n'est pas bon signe.
J'ai quand même voulu lire la suite, et je me suis arrêté au milieu du second volume, le trouvant trop mou, trop lent, trop plat, les antagonistes sans intérêts...
Peut-être que si j'avais été plus sensible aux passages romantiques des livres, j'y aurai trouvé mon intérêt ? En tout cas, pour la chasse aux vampires victoriens, je vais en rester a Barbara Hambly et son Sang d'immortalité ..

mercredi 24 octobre 2012

Capture, par Kelley Armstrong



Suite des aventures d'Elena, la louve-garou. Ce coup-ci, elle est faite prisonnière par un milliardaire adepte de chasse exotique et ses acolytes savants (plus ou moins) fous, qui se sont constitués un petit zoo de créatures surnaturelles.
Bien entendu, la prison souterraine ne convient pas du tout à sa nature lycanthropique, sa meute (et son compagnon) la recherche, et certains des autres pensionnaires ne sont pas très catholiques, pour ne pas dire (demi-)démoniaques.
J'ai moins aimé ce livre que le précédent : l`éloignement d'Elena de sa Meute pour les deux tiers du livre enlève un grande partie (pour moi) de l’intérêt de la bitlit/urban fantasy (pour faire plus sérieux :) ) avec loup garous. De plus, le grand méchant est (surtout) caricatural, même si certains de ses sbires sont plus développés. L'ouverture du monde est appréciable, mais reste assez limitée (forcément, en prison...)
Sinon, on retrouve le style a la première personne, une certaine densité, la nature "sauvage" (bestiale ?) de l’héroïne, qui font que malgré tout, cela reste une agréable lecture.

lundi 22 octobre 2012

Liberty, par Stephen Coonts




Jack Grafton, après une longue carrière dans la Marine américaine, est maintenant détaché dans une force conjointe anti-terrorisme. Quand on apprend que des ogives nucléaires russes auraient été vendus à un groupe islamiste, le président des USA lui donne plein pouvoir pour empêcher le pire.

Le résumé est court, mais c'est du techno/mili-thriller de base, bien dans l`ère du temps, comme n'en fait plus Clancy (et heureusement, vu ses dernières livres : enfin, je me suis arrêté en 2000, je vois que d'autres sont parus.. mais je garde un si mauvais souvenir de l'Ours et du Dragon (ou même Rainbow 6)...). Enfin, on parle ici de Stephen Coonts, qui fait dans le même genre, mais de façon subtilement différente : moins d'opérations spéciales, un peu plus d'humanité, et une envergure moins importante (on ne risque pas la troisième guerre mondiale à chaque livre).

Dans cette dixième aventure de Grafton (et comme pour une série TV, on finit toujours par s'attacher à un personnage à force de le fréquenter...),le début est foisonnant d'intrigues et de personnages, tout finissant par se réunir sur une tête d'épingle (métaphoriquement et presque physiquement). Après l'avoir fini, j'étais plutôt enthousiaste, mais une semaine plus tard , mon ressenti est plus.. pas mitigé, mais terne. Bref, un livre plaisant à lire, mais sans suite.

Morsure par Kelley Armstrong



Elena est une jeune femme plutôt bien dans sa vie, qui sur ses 30 ans semble enfin réussir a mettre derrière elle son enfance chaotique d'orpheline, avec un mec et un boulot. Sauf que le brave Philip ne sait pas que sa blonde (l'auteur étant canadienne, c'est tout a fait approprié - je réalise cependant que j'ai un doute sur la couleur de cheveux de l'héroïne : j'aurai tendance a dire noire, mais vrai souvenir ou fantasme de ma part.. ^^ ) est une louve-garou (la seule connue au monde, accessoirement). Mais elle a tiré un trait sur son passé et son rôle d'enquêtrice-exécutrice de la Meute, et gère a peu prés correctement son impératif mensuel de transformation, ce qui lui permet de se croire être humaine, du moment qu'elle fait gaffe en salle de sport a ne pas lever de trop lourd poids devant témoins.
Sauf que Jeremy, l'Alpha de la meute la rappelle : un cabot (un loup-garou non affilié) se fait un peu trop remarquer en tuant des proies humaines de façon trop visible, et il a besoin de son aide. Mais revoir Jeremy, c'est revoir Clay, le second de la meute, beaucoup plus proche du loup que de l'humain, qu'elle déteste autant qu'elle l'a aimée...

Il y avait un certain temps que je n'avais pas relu de la bitlit. Bon, déjà, ici, il s'agit de loup-garou, ce qui depuis le jeu de rôle éponyme me rend très très partial (merci Stéphane). Ensuite, la narration a la première personne est dynamique, agréable et souvent assez drôle. En même temps, le "lupumorphisme" de ces changeurs de forme est bien rendue, nous n'avons pas affaire à des humains un peu plus poilus que la normal, mais a de vrais êtres doubles (et au final,peut-être plus loup qu'homme). La violence leur est facile, et l'éthique humaine leur est parfois éloignée, voire même incompréhensible : le problème avec le cabot n'est pas tant qu'il tue des êtres humains mais plutôt qu'il manque de discrétion. A ce titre là, Clay est un personnage avec des réactions et des interactions très ... intéressantes.

Au final, le livre navigue entre enquête, intrigue amoureuse (totalement supportable), vie en Meute, dilemme de la vie lycanthropique, le tout saupoudré d'un peu de violence (mesurée, mais toujours présente), et de suffisamment d'humour pour faire du tout un mélange digeste et attractif.

vendredi 19 octobre 2012

Le cycle de la lune par Edgar Rice Burroughs



Ce livre est un recueil de plusieurs oeuvres d'Edgar Rice Burroughs, plus connu pour Tarzan, ou John Carter.

Cela commence par deux livres ressemblant beaucoup à John Carter, mais sur la Lune. En fait, le prologue nous apprends que Burroughs voulait écrire un livre anti-communiste (en 1919), mais que l’éditeur a refusé. Il a donc dissimulé son pamphlet dans son pulp, ce qui nous donne ceci pour explication de la décadence de la civilisation lunaire :
"Mais les faveurs de l'état se répartissaient équitablement entre tous. Les enfants des pauvres avaient les mêmes possibilités d'éducations que les enfants des riches; et ce fut la que nos ennuis commencèrent."
Après quelques aventures lunaires, un traître emmène les communistes sur la terre, qui l'asservissent.
Le deuxième livre racontant plusieurs passages (sur plusieurs millénaires) de la vie sous le joug communiste, jusqu’à la libération par les derniers américains ( qui ressemblent plutôt par leur cultures et traditions a des amérindiens (ou "Premières nations", comme on dit élégamment au Canada, d'ailleurs, pour compenser la citation ci-dessus, j'avais noté une phrase nettement anticolonialiste de Burroughs, mais je ne la retrouve plus.) En bref, le premier livre n'est que Barsoom sur la lune, le second est plus original, mais décousu.

Il y a ensuite un certain nombre d'autres oeuvres mineures, plus ou moins longues dans ce recueil : une exploration de l'Europe dévastée par une trop longue guerre, une sorte d'Ile du Docteur Moreau, encore un terrien envoyé sur une autre planéte ( mais évoluée), une intrigue pseudo-policière futuriste qui ne m'as pas marqué par son intérêt...
J'aurai tendance à classer cet ouvrage dans "raclons les fonds de tiroir pour vendre", bien que je ne suis pas sur de la pertinence de cet avis. A lire pour la collection en tout cas.

La cinquième femme par Henning Mankell



Après un très bref prologue en Algérie, ce roman débute (et se passe) dans un coin de Suède (Je n'ai rien compris à la géographie de ce livre, cependant, j'avoue que je n'ai pas fait l'effort non plus de prendre une carte, enfin, c'est plus une question que quand je lis, je ne décroche pas du livre, plutôt que de flemme ). Des hommes, sans aucun liens apparents entre eux sont retrouvés assassinés.
L'inspecteur Wallander mène l'enquête dans une Suède sur le déclin.

J'ai longtemps regardé d'un oeil narquois les polar nordiques (n'est ce pas Mathias ?), m'imaginant des romans pour dépressifs dans une ambiance froide sous un jour noir "plus triste que les nuits". Et comme bien souvent, préjugés et ignorance donnent une vision pour le moins faussée.
Enfin, je n'avais pas totalement tort : c'est assez triste, lent, plein d’introspection et de considérations moroses sur une société qui change, et pas forcément pour le mieux. Mais, c'est malgré tout passionnant.

Il y a, pour moi, deux "courants" dans ce livre :
- l’enquête policière, bien loin du thriller "serial killer" usuel, intéressante, le fil conducteur du livre.
- les réflexions et observations de Wallander : l'auteur ne nous épargne aucun des observations, des doutes, des réflexions, et des états d'âmes de son héros. Et c'est sans doute au final le plus intéressant.

C'est très humain, subtil, sur un rythme lent, mais qui ne m'a jamais lassé. Et je vais mettre au polar nordique..

samedi 13 octobre 2012

Creance de Sang par Michael Connelly



Terry McCaleb, ancien agent du FBI, se remet tranquillement du greffe de coeur sur son bateau. Quand une inconue, Graciela Rivers, vient lui demander d'enquêter sur la mort de sa soeur Gloria, il refuse. Mais lorsque Graciella lui apprend que c'est le coeur de sa soeur qui bat dans sa poitrine, il ne peut pas dénier le droit a la justice de celle qui l'a sauvée par sa mort.
Encore un policier, je commence à y prendre goût. Celui-ci m'a moins plu que les précédents. Après, il parait que les droits pour le cinéma avait été acheté avant que le livre soit fini d'écrire, et il est vrai que le dernier tiers détonne un peu, j'ai même trouvé la révélation finale un peu décevante.
Mais jusque la, c'est un Connelly solide : personnages attachants et rugueux, intrigues aux multiples détours, rivalités policières..

jeudi 11 octobre 2012

Le Cadavre dans la Rolls par Michael Connelly


Le Cadavre dans la Rolls
Sur une colline d'Hollywood, Anthony Aliso, producteur de navets racoleurs et généreusement dévêtus, est retrouvé assassiné dans le coffre de sa Rolls. En informant Veronica, la veuve de la victime, l'inspecteur Harry Bosch et son équipe apprennent que le couple battait de l'aile : Aliso se rendait deux fois par mois à Las Vegas jouer au poker et courir le jupon. Une perquisition dans le bureau du producteur disparu apporte un élément nouveau. Aliso achetait à bas prix des scénarios à des débutants de talent et les enquêteurs sont persuadés que cette procédure masque des blanchiments d'argent pour le compte de la mafia. Pour éclaircir cette piste, Bosch est envoyé à Las Vegas.

Comme pour "Le poète", j'ai eu du mal à rentrer dans ce livre, avant d'être accroché par l'enquête. Par contre, on a la un vrai polar, et non un thriller : pas de serial killer ( de quoi ?) ici, mais un crime bien crapuleux.
C'est le cinquième volume des aventures du détective Harry Bosch : et le premier pour moi, mais ça ne m'a pas vraiment gêné. En plus de l'enquête, intéressante et tordue a souhait, j'ai beaucoup aimé le personnage de Harry : un flic parfois limite (sans tomber dans la caricature de Dirty Harry) qui essaye coûte que coûte de trouver la vérité (sans non plus se prendre pour Zorro), dans un LPAD imparfait et parfois un peu trouble.
C'est donc entre Los Angeles et Las Vegas que l'enquête a lieu, Harry remontant la piste de l'argent, cet élément primordial, rencontrant des personnages interlopes au milieu de multiple rebondissements.

Bref, c'est bien écrit, surprenant parfois, et la prise directe sur les sentiments et les réflexions d'Harry nous place au coeur de sa réflexion et de ses émotions..

vendredi 28 septembre 2012

Le Poète par Michael Connelly



Le policier Sean McEvoy est retrouvé mort dans sa voiture. Chargé d'une affaire de meurtre abominable, son enquête n'avançait pas. Lorsqu'il apprend le suicide de son frère, Jack, son jumeau, journaliste de faits divers, refuse d'y croire. En cherchant à comprendre, il découvre d'autres cas de policiers apparemment poussés au suicide par des meurtres non résolus. Tous ont été retrouvés avec, à leur côté, des lettres d'adieu composées d'extraits de poèmes d'Edgar Poe. Un effrayant tableau d'ensemble commence à se dessiner. Jack fait pression sur les agents du FBI pour qu'une enquête soit ouverte sur ces suicides en série.

Après un début laborieux pour moi, dû je pense au style de l'auteur ou de son traducteur, j'ai vite été accroché par ce thriller/polar.
Le héros imparfait, dont le passé se dévoile par petite touche au fur et à mesure de l'avancée de l'enquête est attachant, et j'ai aussi apprécié le fait que la police ne soit pas totalement incompétente ou absente : je craignais au départ une intrigue du type "seul contre tous, il trouve la vérité".
C'est un roman très centrée sur le héros narrateur, ses doutes et ses failles, tout en restant un roman policier solide (pour ce que je m'y connais), avec quelques retournements de situations plus ou moins surprenants.
En conclusion, c'est accrocheur et agréable à lire.

Masters of Doom par David Kushner


Masters of Doom: How Two Guys Created an Empire and Transformed Pop Culture
Ce livre raconte - principalement - les vies et oeuvres de John Carmack et John Romero, c'est à dire, pour les ignares en jeux-vidéos, les créateurs de Doom, un jeu très important dans l'évolution vidéo-ludique.
On part de leur enfance, pour s'arrêter à l'époque de Quake et Daikatana.

Le livre est centré sur les deux John, mais quelques autres personnes importantes sont présentées : Tom Hall, Adrian Carmack..

Le ton biographique n'est ni exagérément flatteuse, ni destructrice pour les deux Johns : ce sont juste deux individus, avec leur brillances et leurs tares. J'en suis ressorti avec plus de respect pour Romero que l'image que je m'en étais construit dans la grande période 1995-2000. Mais je vous parle la d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre, comme disait je ne sais plus qui...

Au final, même si deux mois après la lecture, il m'en reste peu de souvenir immédiat, une lecture agréable sur des gens qui ont contribué largement à mon plaisir vidéoludique.

A noter que le livre existe en français, et que si le titre est nul : "Les Maîtres du jeu vidéo", il semblerait que le reste de la traduction soit plutôt correcte, et notamment les notes de bas de pages de la traductrice.

jeudi 27 septembre 2012

Cristal Défense par Catherine Fradier



Éléonore de Coursange, dite Léo, est responsable de l'Agence de sécurité économique. Cette branche top secrète des services de renseignements français est chargé de protéger les intérêts économiques de la France et de ses entreprises. Avec une équipe restreinte (du génie de l'informatique a l'ancien mercenaire), ils surveillent donc les manipulations boursières, les espionnages industriels, et la sécurité des chercheurs et brevets.
Mais lorsqu'ils doivent intervenir pour protéger une contrat de recherche entre la France et un grand céréalier américain ( un Monsanto-like, OGM inclus), le jeu se durci.

J'ai pris ce livre en me disant que cela serait du Clancy (et la, je vois que j'ai vieilli, vu que la référence maintenant c'est 24) à la française, et j'étais curieux de voir un genre que j'ai bien aimé sous un angle culturel différent, et théoriquement plus proche de moi.

Et effectivement, c'est assez différent : l’héroïne fait partie de la bourgeoisie du quai d'Orsay, on croise dans son équipe la beurette en prise avec l'islamisme de banlieue, une préoccupation très actualisé français sur les OGM, l'appartement bourgeois a une cave a vin en bas de l'immeuble, etc..
Le livre est dense, avec un grand nombre de courts chapitres, assez elliptiques. La stylistique "24" est clairement assumée, avec une intrigue principale (effroyablement plausible) et plusieurs sous-intrigues, plus ou moins liées, des révélations et des retournements.
Au final, une lecture prenante, divertissante, correctement écrite, et qui se termine sur un cliffhanger terrible.

samedi 22 septembre 2012

L'Assassin Royal, par Robin Hobb



(Cette critique porte sur sur l'hexalogie (en anglais, soit 13 volumes chez Pygmalion : on comprend mieux les 263 millions de chiffres d'affaires de Flammarion, le groupe père).

Fitz est un bâtard. Au sens premier du terme : le fils du prince héritier et d'une roturière. Révélé six ans après sa naissance, il entraine l'exil volontaire de son père, et son adoption dans l'ombre de la maison royale. Pour ne pas troubler l'ordre de succession, il est donc caché, et voué a servir le royaume, en tant qu'assassin. De plus, il possède l'Art magique de sa lignée, et aussi le Vif, qui lui permet de communiquer avec les animaux, jusqu’à s'en faire des frères de sang.
La série raconte donc sa vie et ses aventures, ses amitiés et amours..

Quand j'ai lu la trilogie Royal Assassin il y a une petite dizaine d'année, cela m'avait laissé un très fort souvenir d'épreuves difficiles, de tristesse, d'injustice, et de malheur. Dans ma mémoire, le héros narrateur allait des persécutions en misères, et à la fin, il n'était même pas récompensé correctement.

Du coup, je n'avais pas osé lire la suite, voulant éviter la dépression profonde (Et j'ai un peu hésité quelques années plus tard pour commencer les aventuriers de la mer)

Et puis, je me suis dit qu'il était temps que je finisse le cycle, quand même. J'ai donc relu les trois premiers, et découvert les trois suivants, mais le tout en français, cette fois-ci.

Sur ma relecture, cela m'a semblé moins triste, mais j'étais prévenu aussi (je me demande aussi si le changement de langue n'a pas joué). Après, c'est loin d'être joyeux : adeptes des répliques drôles et des situations burlesques, passez votre chemin. Il y a très peu d'humour, juste quelque dialogues amusants avec un chat dans la deuxième trilogie.

La seconde trilogie commence 15 ans après la fin. Fitz a vieilli, son compagnon animal aussi, mais il ne s'est pas vraiment apaisé, il s'agit plus d'une anesthésie. Temporaire, quand les circonstances et le devoir le forcent à revenir prés de la famille royale, et a fréquenter ses anciens amis, et ses amours, avoués ou non.

Ce qu'il faut bien comprendre dans cette oeuvre, c'est qu'il ne s'agit pas de fantasy "d'action", et que ceux qui s'attendent a suivre les aventures d'un Ninja-chevalier vont être forcément déçus. C'est l'histoire d'un homme pris entre son devoir, ses serments, et ses sentiments.

Une bonne partie de la deuxième trilogie est par exemple consacré a l'amitié très forte (et l'amour impossible) entre Fitz et le Fou, personnage énigmatique et mystérieux. De façon moins plaisante, un bon nombre de page sont aussi occupés par les atermoiements de Fitz, et parfois, c'est un peu lourd.

Au final, c'était une bonne lecture, parfois un peu longue, pour ne pas dire lourde (cependant, j'ai lu 21 livres de Robin Hobb en deux mois, (c'était devenu une blague récurrente de mon fils), donc forcément, on repère plus facilement les tares de l'auteur..), mais manquant peut-être un peu de plaisir.

mardi 11 septembre 2012

Looking for Calvin and Hobbes, par Nevin Martell




Ce livre est à moitié biographie, a moitié recueil d'avis, et à moitié récit personnel (de l'auteur du livre, pas de Waterson). Ce qui fait un peu trop pour un nombre de pages plutôt faible.

Le postulat de base est la tentative de l'auteur du livre de retrouver Bill Waterson, pour obtenir un interview.Ceci, une douzaine d'année aprés que Waterson ait arrêté, au sommet de la gloire de ses deux personnages ( je ne vais pas m'attarder sur le comic strip, si vous ne le connaissez pas, lisez le ! Disponible dans toutes les bibliothèques et magasins, ou sinon (parmi des milliers) : ici , la ou en français.

Cette recherche,c'est la partie Roadmovie du livre : on visite la ville d'enfance de l'auteur, retrouvant quelques uns de ses contemporains, et le biographe nous fait part de ses doutes et de ses espoirs : j'ai l'impression que c'est une habitude dans les essais "pseudo-scientifiques" de beaucoup parler de soi.
C'est relativement intéressant.

Entrecroisée, il y a une partie qui recueille les avis de nombreux artistes, plus ou moins modernes, sur Waterson. Quasi-exclusivement élogieuse, alternant les "je le lisais tout les jours dans le journal", et les "Il m'a répondu deux fois à mes courriers !".
C'est plaisant à lire, et cela nous montre qu'au delà du plaisir du simple lecteur, Calvin & Hobbes a été une source d'inspiration et de renouveau (et un chant du cygne ?) pour l'art du comic strip.

Enfin, il y a le côté plus biographique, pour ne pas dire hagiographique (mais quand on aime... ), décrivant la vie et la carrière de Bill Waterson et des héros. On y apprend par exemple que les gens de Lucas et Spielberg étaient intéressés par faire un film Calvin & Hobbes. On comprend peut-être un peu mieux comment Waterson a voulu et pu tout arrêter (1).

Cependant, la plupart des informations sur le comic strip ne sont que des copies de ce qu'on peut lire dans The Tenth Anniversary book. Il y a un peu plus d'information quand même sur le conflit entre Waterson et son éditeur sur le refus du premier de tout merchandising.

Quelque chose de choquant dans ce livre, mais qui n'est sans aucun doute pas du fait de l'auteur, c'est qu'il ne comporte aucune illustration. Aucun strip, aucune image.

Au final, un livre décevant, qui apaise et exacerbe la nostalgie, mais n'apporte rien de vraiment nouveau. Mais pouvait-il en être autrement ?

(1) Et on en vient à regretter l'intégrité artistique de Waterson : n'aurait il pas pu vouloir juste un petit peu plus d'argent, un peu plus de gloire (il n'allait même pas dans les cérémonies ou son oeuvre était récompensée) ?
Sans tomber dans les abymes de prostitution de Jim Davis/Garfield, l'oeuvre C&H aurait sans doute survécu a trois t-shirts, deux mugs, et quelques années de strip en plus.
Mais il a décidé que non.

mardi 21 août 2012

La déchirure par Robin Hobb


(avis portant sur la trilogie)
Jamère Burvelle a son destin tout tracé devant lui : second fils d'un noble de la Frontière fraichement conquise sur les nomades, il sera militaire, comme l'a été son père avant d'être anobli pour faits d'armes. Cependant, lorsqu'il est envoyé par son géniteur passer une semaine avec un nomade, histoire de se durcir pour pouvoir être un bon officier, la destinée s'égare. L'ancien ennemi de son père tente de s'en servir comme outil dans une lutte de pouvoir magique, et la Magie elle même décide faire de Jamère son pion. Commence alors une route cahoteuse et semée d'embûches pour le notre héros-narrateur.
Depuis que j'ai été traumatisé par les épreuves et sévices infligés au narrateur dans l'Assassin Royal, je n'ouvre plus un roman de Robin Hobb sans un frisson de crainte. Dans celui-ci encore, on retrouve la même atmosphère : déchéance du héros, rejet et incompréhension par son entourage, morts et désespoirs. En plus atténué, cependant. Ce qui est aussi appréciable dans ce livre, c'est que le tiraillement du narrateur entre deux cultures se reproduit aussi pour nous lecteurs, et on a bien du mal à décider ou se situe le bien et le mal. Mais cette ambiguïté constante est résolu un peu trop rapidement, quand au dernier volume, en quelques pages, tout se résout ... magiquement, et de façon très indirecte (bien qu'annoncée depuis la moitié du cycle en fait).
Au final, c'est une série intéressante pour la description de deux cultures bien différentes, et un certain onirisme écologique.
Pour finir, un petit coup de gueule (qui ne sert à rien) : en anglais, c'est une trilogie, soit normalement 4 livres en français. Pygmalion en a fait une série de 8 volumes, histoire de maximiser les profits. C'est quand même marrant que ce genre de magouille se fasse couramment en France, Noble Pays de la Culture, des Arts & des Lettres, et non chez les anglo-saxons qui pourtant ne jureraient que par le fric...

samedi 11 août 2012

Le Complot Contre L'Amérique, de Philip Roth




En 1940, poussé notamment par le slogan "Lindbergh ou la guerre", les américains choisissent comme président le célèbre aviateur. Celui signe aussitôt un pacte de non agression avec les puissances de l'Axe, au grand dam de la population juive des états-unis. Tout ceci est raconté par les Philippe Roth, jeune garçon grandissant dans un quartier juif du New Jersey. Il observe, sans forcément tout comprendre, les réactions de ses parents, de sa famille, des ses amis, devant l'antisémitisme croissant, les mesures discriminatoires, les émeutes..

Il s'agit donc d'une uchronie. Plus exactement, il s'agit d'un roman "classique", avec une uchronie dedans. On suit a moitié les aventures du jeune Philippe, et à moitié l'évolution uchronique. Cependant, le mélange est assez indigeste, pour moi en tout cas. Je n'ai pas retrouvé le frisson du Fatherland de Robert Harris par exemple. La fin est trés rapide, un peu trop, comme si l'auteur avait eu hâte de terminer.
Après, c'est bien écrit, c'est juste sans doute qu'a titre de lecteur, je côté science-fiction est un peu trop faible qualitativement, et que je voulais plus qu'un roman classique dans cet ouvrage.

vendredi 10 août 2012

Les nains, par Markus Heitz




Tungdil, un jeune nain de soixante printemps n'ayant jamais vécu avec son peuple, est envoyé par son père adoptif, le Mage Lot-Ionan, en mission pour livrer de mystérieux artefacts.
Mais la mort rôde sur le Pays Sûr, depuis qu'un des 5 clans des nains qui en protégeaient les barrières montagneuses a été laminée par les forces de du Mal.  Tungdil va devoir devenir un héros...

Dans sa préface, l'auteur écrit qu'il a voulu placer les Nains en première ligne de son récit, au premier plan. Ce sont donc ces nains, plutôt classiques (n'aiment pas les elfes, vivent sous terre, etc..) qui sont les héros du livre. A travers le voyage initiatique de Tungdil, on découvre leur riche histoire, et celle de leur monde.
Quelque part, c'est très tolkienien : le héros explore le monde pour la première fois de sa vie, est envoyé en mission (en quête) par une autorité supérieure (mais ici, le Grand Roi des Nains, pas un seigneur demie elfe), et rassemble une compagnie hétéroclite. Différence sans aucun doute en lien avec les thématiques Naines, si la quête tourne autour d'un objet, celui ne doit pas détruit, mais créé avant d'être utilisé (en profitant des talents innés des nains). Le parallèle se retrouve aussi dans la structure du récit,ou les aventures du Quêteur sont entrecoupées par "et pendant ce temps, il se passe ça à côté", passages qui sont cependant un peu trop décousus.
Au final, ce fut une lecture plaisante, assez prenante, mais qui en même temps ne me laissera pas un souvenir impérissable, principalement à cause de certaines faiblesses de style et de scénarios. Je lirai quand même les suivants à l'occasion, vu que ces faiblesses peuvent être corrigées par l'expérience grandissante de l'auteur.

Une petite citation pour finir :
"Nous n'abandonnerons jamais ! cria-t-il à l'adresses des montres.(Puis, il entrechoqua les dos de ses couperets de façon que les tintements se répandent dans toute la fonderie.) Vous entendez ce son, répugnantes créatures ?! Je sonne votre glas !"





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lundi 9 juillet 2012

Forteresse, par George Panchard




Dans un futur assez proche, aux évolutions sociologiques plus ou moins plausibles(aprés une guerre civile, l'Europe a chassé tout les musulmans, la moitié des USA est une dictature religieuse), Adrian Clayborneest chargé d'assurer la protection du président de la méga-corporation Haviland, l'uns des hommes les plus riches et plus puissants de la planète.
Tout ce qu'il sait, c'est que l'opération commandité par les Etats bibliques américains a pour nom de code Ghost. Justement, un systéme d'intrusion hyper furtif viendrait d'être dérobé dans un laboratoir suédois..
C est un roman assez complexe, sans être difficile à lire, grâce à un style limpide. L'auteur nous présente plein de personnages, sur de courts chapitres, les dates et les époques s’enchevêtrent, et la fin est.. surprenante, bien qu'en fait annoncée. Mais en dire plus serait dommage..

jeudi 7 juin 2012

Ray Bradbury est mort

Ray Bradbury est mort ce matin.

On le connait surtout pour Chroniques martiennes et Chroniques martiennes mais son oeuvre est beaucoup plus compléte.
J'ai notamment beaucoup d'affection pour La foire des ténèbres (dont le titre anglais est beaucoup plus évocateur : Something Wicked This Way Comes (je découvre que c'est du Shakespeare, ceci explique cela), plein de mélancolie, de poésie, et d'effroi, et ses recueils de nouvelles comme Les pommes d'or du soleil ou A l'ouest d'octobre, pour citer les moins connus (me semble-t-il).

 Bradbury était un merveilleux écrivain, avec un style très évocateur, poétique et recherché, mais qui n'oubliait pas de raconter de belles histoires. Vraiment, il faut le lire, même (surtout ?) si on n'aime pas la SF. Un grand auteur nous a quitté, il fait plus froid d'un coup....

dimanche 3 juin 2012

Low Town, par Daniel Polansky





Warden est un dealer dans les vieux quartiers de Rigus. Il passe ses journées à faire son trafic, et protéger son gagne-pain.
Lorsque le corps atrocement mutilée d'une enfant est trouvé sur son domaine, il est obligé, bien malgré lui, de trouver le coupable. En effet avant, il faisait partie de la Maison Noire, la police secrète de l'Empire, et il y a des passés dont on ne sépare pas...
C'est écrit de façon nerveuse, dans un univers plus médiéval que fantasy, même si la magie est présente. Les ruelles sont étroites, humides, les hommes ( et les femmes) indignes de confiance, et le héros du livre vend de la drogue, et ne répugne pas à la violence. Les personnages se découvrent de façon indirecte, l'intrigue est tortueuse.

Au final, même si la fin ne m'a pas surprise (j'avais deviné le coupable ! :) , une bonne lecture. Du Glenn Cook en plus sombre.

jeudi 10 mai 2012

Griots Célestes par Pierre Bordage



Ce livre nous fait suivre un jeune griot céleste, une sorte de troubadour du futur, membre d'une organisation quasi-informelle qui à l'aide d'une force peu comprise est capable de voyager de planètes en planètes pour transmettre des informations nouvelles et rappeler les traditions et coutumes de l'Humanité, qui depuis les grandes guerres a perdu toute capacité de voyage spatiale. Mais quelqu'un, ou quelque chose cherche à éliminer ces ménestrels.
J'aime beaucoup Bordage, habituellement. On retrouve ici son art de la description, ses personnages attachants, et un patchwork de mondes très différents.
Mais en même temps, il y a une certaine grandiloquence mystique dans certains passages qui ne m'a pas accroché. Au final, je me demande si ça ne me rappelle pas ce que je trouvais déplaisant déjà dans la SF française des années 70 (enfin, telle que -moi- je la conçois..), un passage ou l'histoire devient moins importante que la façon de la raconter, ou que le message à faire passer derrière. Après, c'est aussi assez thématique, vu que cela raconte l'histoire de raconteurs d'histoires...
Au final, ça reste du Bordage, mais je l 'ai trouvé un peu en dessous de mes attentes initiales.

mardi 1 mai 2012

Cauldron, par Jack McDevitt



En 2255, l'humanité s'est totalement détournée des étoiles, trop de choses à faire sur la terre, pas assez de retour de l'espace. Seule une fondation privée tente de conserver une poignée de vaisseaux d'exploration, notamment en utilisant certaines figures "historiques"(et c'est la qu'on retrouve Hutch) pour organiser des gala - levée de fonds.
Mais un scientifique affirme avoir trouver un moyen d'augmenter par 10 la vitesse des voyages spatiaux, ce qui permettrait notamment d'aller explorer le Chaudron, la zone dense de notre galaxie d'ou viendrait les nuages Omega...
Dernier volume des aventures de Priscilla "Hutch" Hutchinson, ce livre rejoint les premiers de la série, en faisant une part belle à l’archéologie spatiale. Et puis, à la fin, la résolution du mystère principal de l'univers de l'Académie.
Bien sur, la résolution finale est forcément plus ou moins décevante (mais peut-on résoudre correctement ce genre de mystère ? Je te regarde, Lost), mais somme toute, c'est une excellente conclusion à une bonne série.

dimanche 22 avril 2012

Odyssey, par Jack McDevitt



Au 23eme siècle, l’intérêt pour les voyages spatiaux décroit, de plus en plus de gens voulant d'abord lutter contre les maux affectant la Terre. Afin de raviver le gout pour l'espace, et de retrouver des budgets, une expédition est montée pour enquêter sur de mystérieuses sphères noires, semblant être des phénomènes artificielles.
Ce cinquième roman des aventures de Hutch est en dessous des précédents. C'est difficile à expliquer sans spoiler, mais le rythme est lent, et l'intrigue un peu ratée.
Enfin, quand dans une série, ce n'est que le cinquième qui commence à faiblir, c'est déjà pas si mal

jeudi 19 avril 2012

Omega, par Jack McDevitt



En 2034, il reste 900 ans avant qu'un Omega (un nuage cosmique destructeur de civilisations à l'origine inconnue) n'atteigne la Terre. Du coup, au grand dam de quelques uns, plus personne ne s'en soucie, l'humanité ayant toujours la même vision à court terme. Sauf qu'une expédition lointaine découvre une planète habitée par une faible population d’extra-terrestre. Et qu'un Omega s'en approche, menaçant de détruire cette civilisation (grosso modo au stade gréco-romain). Quand l'opinion publique apprend que ce peuple (en plus, ressemblant a des mascottes d'enfant) va être exterminé, elle exige une réponse. Comment sauver une planète quand on n'est pas censé communiquer avec ses habitants, d'une menace dont on ne sait à peu près rien ?
4eme volet des aventures de "Hutch" et de l'Académie, l’héroïne étant devenu une bureaucrate haut placée, on ne craint plus trop pour sa vie, mais heureusement pour la tension, de nouveaux personnages viennent s'exposer aux dangers.
Par rapport aux précédents livre, le côté archéologique est largement remplacé par l'ethnologie, et les dilemmes éthiques (comment sauver une civilisation sans par exemple la détruire moralement en lui montrant son "infériorité" technique ?). Sinon, cela reste dans le style, les intrigues de personnages, très semblable, et c'est tant mieux !
En résumé, un peu différent (mais à peine), et toujours plaisant.

dimanche 15 avril 2012

Chindi, par Jack McDevitt



Un bref signal radio d'origine inconnue se manifeste soudainement, venant d'un système solaire vide. Sur Terre, une association "du contact", considéré en général comme de doux illumines finance une expédition par l'Académie pour envoyer un vaisseau à la rencontre des expéditeurs.
Hutch est désignée comme pilote, ce qui lui plait moyennement, entre le fait d'être envoyée sur un mission de relations publiques sans intérêts scientifiques (l'humanité n'ayant jamais rencontré d’espèce évoluée vivante), et que l'un des passagers est un de ses ex, qu'elle soupçonne d'être toujours intéressé. Mais peut-être découvrira t elle plus de choses qu'elle ne le croit ?
3eme volume des aventures de Hutch et de l'Académie, McDevitt suit la même formule : hard science archéologique et personnages attachants, même dans leurs défauts. Le tout matiné de mystères cosmiques, de paysages spatiaux magnifiques et de sauvetages haletants. Au final, le mélange fonctionne encore bien pour un plaisir de lecture identique. On pourrait lui reprocher quelques longueurs, mais rien de grave.
Disponible en français : Chindi (et à un prix raisonnable/honnête en ebook)

jeudi 5 avril 2012

Le jour de l'enfant tueur, par Pierre Pelot



Je n'ai pas fini ce livre. C'est d'autant plus étonnant que j'avais un très bon souvenir de Pierre Pelot (mais sur des récits sans doute nettement plus anciens).
C'est une sorte d'enquête/thriller préhistorique. Mais autant je trouve qu'on peut reprocher à Auel/Ayla de faire des hommes préhistoriques qui nous ressemblent trop, autant le parti pris de l'auteur d'utiliser un style très spécifique, de faire très peu d'exposition, m a été pénible au bout de 40 pages - la, je suis passé en mode survol -, insupportable au bout de 100 - et la je suis allé voir la fin directement, au cas ou je pourrai susciter chez moi un regret qui me motiverait pour lire ce livre (pourtant court).  Et non, je l'ai posé sans regret, moi qui pourtant ait un mal fou à ne pas finir un livre, au cas ou...
Après, peut-être est ce juste une défaillance de ma part ?

La Fille sans ombre, par Karen Haber




Katya est une jeune empathe, résidant sur la planète Styx, seul endroit de l'univers on l'on peut miner les rares et précieuses pierres-psi. Lorsque ses parents meurent dans un tremblement de terre, elle va devoir fuir sa planète et rejoindre incognito un navire marchand un peu louche, ou elle deviendra adulte.

C'est clairement un roman jeune adulte. C'est lisible, il y a deux trois passages intéressants et suffisamment d’ambigüité pour que ça ne soit pas stupide, mais au final, il n'y a rien de transcendant dans ce roman.

mercredi 4 avril 2012

Vengeance, par Fabrice Colin




Autour de l'envahissement génocidaire par les monstres non-humains Senthaï des civilisés (en apparence) Asenaths, on suit l'histoire de Tirius, issu du peuple Ishwen. Après voir vu sa famille massacré dans sa jeunesse, il est recueilli par le frère de l'Imperator, et il deviendra un puissant guerrier. Mais les apparences sont trompeuses...

Ce roman contient très distinctement deux parties, séparées par une période de 20 ans. La première montre les contours d'une intrigue politique. La seconde partie est plus sur les conséquences et résultats de cette intrigue, et est nettement plus épique.
Ce que j'ai le plus apprécié dans ce livre, c'est l'univers esquissé : les origines des Senthaï, la religion Asenath, les différents peuples, qui cachent quelques originalités et surprises. Le style est très serré, le rythme maitrisé, mais peut-être un peu trop au final.
En conclusion, une lecture non déplaisante, mais il m'a manqué un petit quelque chose, peut-être des personnages un peu plus attachants, un peu plus d'exposition, pour être vraiment accroché.

mardi 3 avril 2012

Vampire Academy, par Richelle Mead




Rose est une dhampir : issue d'un père vampire, et d'une mère humaine. Lissa est une vampire, plus exactement une strigoi, un vampire vivant et capable de magie, par opposition aux méchants Moroï qui sont morts. Rose et Lissa sont les meilleurs amies du monde, ont seize toutes les deux, vont au même lycée secret pour vampires et dhampirs, ou Lissa apprend ce qu'il convient pour l’héritière d'une des douzes familles régnantes, et Rose est formée pour être son garde du corps (les Moroï chassant les Strigoï pour leur sang). Quand le livre commence, nos deux héroïnes viennent d'être rattrapée par les gardiens, après deux ans de fugue. Elles sont donc reconduits de force à la Vampire Academy [rien que d'écrire ça, j'ai honte], ou elles vont devoir gérer la jalousie des uns et des autres, garder secret le fait que Rose ait alimenté Lissa de son sang pendant la fugue (gros tabou dans la société vampirique), et découvrir pourquoi quelqu'un s'arrange pour que Lissa tombe sur des animaux assassinés.
C'est de la bit-lit [terme d'origine française, pour la petite histoire] dans un contexte adolescent, même si ça me parait suffisamment sombre et "sensuel" pour être plutôt viser un public "jeunes adultes". Après, on est un peu dans le cliche de la narratrice à la langue bien pendue, avec un beau mâle mystérieux et hors de portée.
Au final, je reste dubitatif : le style est sympa, mais l'intrigue est plus plate que l'héroïne,l'univers pas vraiment détaillé, peut-être trop sous-entendu, et j'accroche pas vraiment au côté Highschool + Vampires. Je ne sais pas si je vais poursuivre.
Disponible en français : Vampire Academy, tome 1 : Soeurs de Sang

lundi 2 avril 2012

The Age of Odin, par James Lovegrove



Gideon Dixon était un bon soldat, mais mauvais pour tout le reste. Maintenant, l'armée britannique ne veux plus de lui, ce qui fait que lorsqu'il entend qu'un certain Projet Valhalla recrute des ex-militaires, paye excellente, aucune question posée, pour des opérations de combats non indiqués, il se met en route malgré le froid et la neige qui paralyse l'Angleterre...
Je pense que tout le monde percevra la trame principale du roman.
Des trois "Pantheons" que j'ai lu, je pense que c'est le meilleur : le personnage principal (et narrateur) est sympathique, par opposition aux précédents (qui montraient un monde manifestement changé par les divinités),cela se passe dans nôtre monde, avec quelques transpositions plus ou moins forcées (par exemple, le "camouflage" de Loki est totalement inspiré des élections américaines de 2008), et au final, ce côté "combat caché dans nôtre univers" m'a semble plus attractif que l'univers totalement différent des deux précédents. Serait-ce parce que celui-la, je peux me dire qu'il pourrait arriver ? (aparté : ça fait longtemps que je me demande si - au final - je ne préfère pas la SF à la fantasy parce que la SF pourrait se produire...).
Au final, ce n'est pas de la grande littérature, mais c'est plaisant. Il y a quand même mieux dans le genre.

samedi 31 mars 2012

The Age of Zeus, par James Lovegrove




Les Dieux de l'Olympe sont descendus sur nôtre Terre et ont conquis le monde, à l'aide notamment de leurs sbires monstrueux (la Méduse, l'Hydre, etc..). Un richissime industriel, sous couvert de rendre la liberté aux humains, a créer une force de combattants équipés d'armures ultra sophistiqué démultipliant les capacités physiques de leurs porteurs (tiens, comment on traduit power armor ?). Bien évident, il les a nommés : Titans. Ceux-ci pourront ils détruire leurs adversaires divins ?

L'idée était intéressante (et on est pas loin d'une sorte d'Ulysse 21 ..) avec des passages amusants (par exemple, pour distraire Argos, qui surveille/pirate/contrôle tout les ordinateurs et caméras du monde tout le temps, les humains font passer des pornos mythologiques avec des titres tel que Oedipussy or Perve-seus) mais l'exécution est assez faible, surtout sur la fin. De plus, même en faisant un effort d'acceptation, il y a deux trois situations vraiment peu plausibles.
Au final, une déception, parce que le résultat n'est pas à la hauteur des possibilités.

Deepsix par Jack McDevitt




2223. La planète Deepsix est menacée de destruction totale par une collision cosmique. Du coup, l'intérêt pour ce monde oublié et maudit, parce qu'une mission d'exploration y a été décimée vingt ans plus tôt, se réveille. Sans compter que deux semaines avant le cataclysme, on découvre des ruines de vie civilisée sur la planète. Une expédition archéologique est montée en urgence pour essayer de sauver le maximum d'informations et vestiges avant que tout disparaisse. Mais quand l'expédition se retrouve coincée en surface, à une poignée de jour de l'apocalypse, une course contre la montre s'engage, au sol et en orbite, pour sauver les survivants.

On retrouve Priscilla "Hutch" Hutchins dans une aventure matinée de hardscience (légère). Et il s'agit vraiment d'une aventure épique, avec un suspens terrible jusqu'à la fin cataclysmique. Le tout assaisonné de personnages relativement complexes, de découvertes archéologiques plus ou moins approfondies, et de mystères pas tout résolus.
C'est extrêmement prenant et pleins de rebondissement. On s'attache assez vite aussi à l'ensemble des personnages. Bref, une lecture très plaisante, de la bonne sf intelligente d'aventure.

Disponible en français : Deepsix

vendredi 30 mars 2012

Age of Ra, par James Lovegrove



Après que les Dieux égyptiens aient vaincus tous les autres panthéons, ils se sont divisés le monde entre eux. Horus règne sur le continent nord américain, Isis et Orisis gouvernent l’Europe, Set l'Asie, Netphtys l’Afrique, Anubis s'est établi au Japon, et ainsi de suite... Comme c'est une famille éminemment dysfonctionnelle (et c'est un euphémisme), il règne une guerre constante, mais limitée entre ces différents blocs. David Westwynter, officier des forces spéciales de sa majesté pharaonique est en mission d'Espionnage dans la zone neutre et indépendante d'Egypte, quand il va se retrouver confronté à un mystérieux rebelle, qui prône le rejet des Dieux. En parallèle, Râ décide de tenter d'amener la paix dans sa famille étendue. Mais Set pourra t il être pardonné ? Le veut il, d'ailleurs ?

C'est un roman qui mélange deux thèmes : une sorte de thriller géopolitique (Lawrence d'Arabie ?) et d'intrigue familiale d'un coté, et de l'autre une enquête mythologique et une intrigue familiale (encore). La partie humaine est moins bonne à mon gout que la partie divine, mais il faut aussi dire que les relations entre les dieux égyptiens sont pleines de piquants. Après, les impacts sur les civilisation humaines du contexte divin sont plutôt amusants à lire : bombes mystiques, tanks solaires (enfin, mû par l'énergie de Ra..)
Cependant, il manque un petit quelque chose à ce livre.

Bientôt disponible en français : L'âge de ra

jeudi 29 mars 2012

Is That a Fish in Your Ear?: Translation and the Meaning of Everything, par David Bellos



Ce livre est un essai sur l'acte et l'art de la traduction.
Très documenté, et basé sur de nombreux exemples, c'est passionnant, pour qui aime les mots, la sémantique, et le langage.
J'ai eu un peu de mal à rentrer dedans, mais assez vite, je suis passé(a travers de court chapitres) de découverte en révélation :
- dire que les esquimaux ont 100 mots pour décrire la neige, mais aucun qui indique la neige générique, c'est non seulement faux, mais aussi une sorte de mépris ("ces sauvages ne peuvent pas concevoir l'abstraction"=
- une devise du XVIIeme siècle, quand a la cour du Roi soleil, certains se sont mis ) à faire des traductions des classiques respectant la morale du jour : "les traductions, c'est comme les femmes, si elles sont belles, elles ne sont pas fidèles, si elles sont fidèles, c'est qu'elles ne sont pas belles", qui est plus une manifestations de misogynie qu'une vérité.
- la difficulté de faire des traductions en simultané (dire la traduction ce qu'on entend en temps réel), et de trouver des individus capable de cet exploit)
- le fonctionnement de l'Europe (l’entité politique) : chaque lois et textes existe dans les 24 langues officielles, mais tous sont considérés étant des documents originaux, et non une traduction.
- et d'autres considérations tel que comment faire confiance a un traducteur dans le cadre de négociation entre états, comment traduire l'humour, etc..
Au final, un livre érudit mais lisible, et intéressant.
Disponible en français : Le poisson et le bananier. Une histoire fabuleuse de la traduction