samedi 26 janvier 2013

Le verdict du plomb par Michael Connelly




Mickey Haller sort d'une période difficile, consécutivement à la blessure par balle subie lors du dernier procès ou il fût avocat (cf La Défense Lincoln). Aprés un an de convalescence plus ou moins sereine, suite a l'assassinat d'un ami avocat (enfin, une connaissance), il hérite du cabinet, et donc des dossiers en cours de celui-ci. La plus grosse affaire étant l'accusation pesant sur un gros producteur d'Hollywood d'avoir assassiné sa femme et l'amant allemand (on notera l'allitération) de celle-ci. Mais quand on marche dans les traces d'un assassiné, on peut s'attendre à être le prochain, même si le motif du meurtre est indécelable. Et puis, aussi, il faut penser à défendre son client, qui clame, comme tous, son innocence..

Deuxième volume des aventures de Haller, qui ce coup-ci va croiser et fréquenter l'inspecteur Bosch, et aussi, de façon plus anecdotique, le journaliste Jack Mc Evoy. Comme toujours, il y a des intrigues à l'intérieur des intrigues, et des retournements jusqu'à la fin.

Par rapport au volume précédent, le rythme, jusqu'au dernier quart, est plus lent. Les scènes de procès (et la technique judiciaire) m'ont semblé plus nombreuses, c'est intéressant, mais pas toujours haletant.

Quant à la rencontre avec Bosch, ce n'est pas un échec narratif, mais pas non plus une grande réussite. On peut aussi s'interroger sur les résolutions respectives des différentes intrigues, parfois un peu trop facilement peut-être.

vendredi 18 janvier 2013

Un Homme Sous Influence par David Baldacci



Web London est un membre de l'équipe d'action HRT du FBI. Lors d'une intervention pour démanteler un réseau de trafiquant de drogue, il se fige quelques secondes soudainement, et échappe ainsi à un piège ou tout ses coéquipiers sont massacrés. Comment un membre surentraîné de l'élite de l'élite peut ainsi sans aucune explication être tétanisé ? Aurait il trahi ?

En le lisant, j'ai vite eu l'impression que ce thriller pourrait facilement être un film hollywoodien : comme si l'auteur l'avait écrit en prévoyant d'en vendre le scénario. En effet, tout les éléments y sont : héros charismatiques et imparfaits, conspirations et fausses pistes pour au final une enquête qui suit tranquillement son cours, scénes d'action, surprises réparties sur l'ensemble du livre. C'est donc sans grande originalité, mais cependant écrit de façon très efficace, et très correctement aussi : le rythme est la, la dose de mystère qui donne envie d'en savoir plus aussi. Au final, pas un chef d’œuvre, mais un bon divertissement.

mardi 15 janvier 2013

La Défense Lincoln, par Michael Connelly



Mickey Haller est avocat a Los Angeles. Son bureau, c'est l’arrière de sa Lincoln, par choix. Sa spécialité, c'est la défense de criminels avérés,dealers et autres hells angels, visant le vice de forme ou le doute persistent. Quand un playboy agent immobilier s'adresse à lui pour l'innocenter d'une accusation de d'agression sur une prostituée, il pense avoir gagné le gros lot. Mais il va se retrouver pris au piège..
Il est difficile d'en raconter plus sans trop en révéler. C'est un roman mi enquête, mi procédure judiciaire (et tribunal), comment savent si bien le faire les américains pour cette dernière partie : témoins mis sur le grille, accords entre accusations et défense, etc..
Le tout narré par l'avocat, qui s'annonce revenu de tout :
Pour moi, le droit n'avait rien à voir avec la vérité. Mais tout avec la négociation, l'amélioration et la manipulation. Je ne faisais ni dans la culpabilité ni dans l'innocence, parce que tout le monde était coupable. De quelque chose.
mais qui, heureusement pour nous, ne l'est pas totalement.
Comme d'habitude chez Connelly, l'intrigue se tient bien, et le suspens est haletant

jeudi 10 janvier 2013

New Victoria by Lia Habel




Après un certain nombre de guerres et cataclysmes naturels, une bonne partie de l`humanité s'est regroupé sur le territoire de New Victoria, mélange improbable entre technologie et usages victoriens.
Nora Dearly quitte son école de jeunes filles pour passer ses congés chez sa tante (Elle est orpheline), mais l`horreur et l'amour vont la trouver..

Zombies et steampunk, cela partait plutôt bien. Mais ce steampunk du futur est parfois plutôt improbable, surtout au niveau des moeurs : par exemple, il est important que les jeunes filles se marient, peuvent porter une ombrelle lumineuse pour indiquer qu'elles cherchent un époux, mais la lumière peut être verte si la demoiselle n'est pas intéressée par les hommes. D'autres éléments détonnent ainsi dans l'univers, comme si l'auteur n'avait pas pu tenir une cohérence rigoureuse pour son univers.
C'est cependant assez mineur comme souci. Plus gênant est la surabondance de point de vue : n'est pas Georges RR Martin qui veut (déja que...) : plusieurs personnes racontent à la première personne ce livre, et ce n'est pas toujours très réussi.
Le point le plus original, (parce que pour le côté Steampunk + Zombie, il y a déjà l'excellent Boneshaker, de Cherie Priest), c'est qu'il y a de gentils zombies ! Pas tout a fait a l'abri d'une fringale cannibale, mais normalement capable de conserver, d'utiliser une arme à feu, d'avoir des sentiments, bref, d'être des humains à peu prés normaux.
J'avais une terrible envie de lever les yeux aux ciel, mais on nous déconseillait de le faire. Les muscles qui entouraient les yeux étaient toujours parmi les premiers à lâcher.
Et ce qui doit arriver arrivera. L’héroïne finira avec...
Au final, l'intrigue est un peu plate, sans trop de surprise, il y a deux trois points assez horrifiques plutôt réussis, mais cela manque un peu de saveur.
Cependant, le livre se termine sur l'ébauche d'une vie en cohabitation des (gentils) zombies et des humains, et je suis curieux de voir ce que cela va donner. Du coup, j'ai rajouté le suivante sur ma liste à lire (position... 257)

jeudi 3 janvier 2013

Les régles d'Or de la Mafia, par Louis Ferrante





Ou comment un mafioso repenti découvre que les principes de survie dans le monde légal sont les mêmes que dans la grande famille du crime.

En de temps moins cyniques ( ou plutôt plus naïfs), on serait éberlué de découvrir que "A ma grande surprise, j'ai vite constaté que ma conception du monde légitime n’était qu une vue de l'esprit. Dans la société légale, j'ai rencontré des types pire que bien des truands, des loups déguisés en agneaux". En fait, de nos jours on s'attendrait plutôt a voir un titre comme "Devenez parrain de la Mafia grâce a vos cours d'HEC".
En 88 leçons de quelques pages, comme "contenir son ambition", "les gars les plus durs ont l'épiderme le plus sensible : ne jamais embarrasser quelqu'un en public" ou "Retroussez vos manches mais gardez votre pantalon" ou "La pègre ne prend pas de note : exercez votre mémoire", l'auteur nous donne donc un certains nombres de règles, répartis entre trois catégories de destinataires : pour les soldats/employés, pour les capos (Cadre intermédiaire) ou pour les patrons/parrains.
Chacune des règles est illustrés d'exemple, soit venant de l'histoire de la mafia, soit de l'antiquité.
Par exemple, dans "Retroussez vos manches mais gardez votre pantalon" 9e pas coucher avec la femme du patron ou d'un collègue), il nous parle de César (Jules) en ces termes "Il baisait la femme, la mère et la soeur de tout un chacun", ce qui ne serait pas pour rien dans sa mort.
Au final, je ne saurai dire si ce sont de bons conseils mais c'est léger, facile à lire, documenté (40 pages de notes, de bibliographie, et d'index).
Et puis, dedans, j'ai appris l'histoire du pape Jean-Paul 1er, qui est mort 33 jours après son intronisation : on parle d'empoisonnement par un cardinal, de dissimulations, de crimes financiers, de complot maçonnique, d'implication de la mafia ou de l'URSS... Bref, les Borgia, mais en 1978

mercredi 2 janvier 2013

Les Larmes d'Aral, par Jérôme Delafosse



En Irlande, Sinead voit ses rêves de famille brisés par l'explosion de sa maison et la mort de son mari. Comme il semble y avoir anguille sous roche, elle utilise ses contacts dans l'IRA pour fuir le pays, emportant son seul indice une fiole contenant des paupières humaines ornées de mystérieux tatouages.
A Paris, l'inspecteur divisionnaire Raphael Zeck, ancien commando de marine, enquête sur de mystérieuses sources radioactives.
C'est un livre dense et touffu : on passe de la conspiration millénariste au serial killer, en passant par la menace terroriste, les guerres entre polices et services secrets (au nom du secret défense, ou pour s'assurer la gloire) et les conséquences de l'éclatement de l'URSS.
En effet, si le livre a été publié en 2012, l'auteur a choisi de placer l'action en 1994. C'est un peu déstabilisant initialement d'ailleurs.
En tout cas, cela part dans tous les sens, et j'ai eu bien du mal a prévoir les changements d'orientation de l'intrigue,ce qui est toujours positif.
Et puis dans ce livre, j'ai appris l'existence du Glaive, une organisation secrète chapeauté par l'OTAN pour créer (en toute illégalité et hors contrôle démocratique) des cellules de résistants en cas d'invasion par l'URSS : voir ici ou la pour la France (mais en anglais)
Au final un bon thriller, bien documenté, et dense.