samedi 30 mars 2013

L'étoile de Pandore, par Peter F. Hamilton



J'ai voulu commencer la trilogie du vide, ce ce même auteur, et il y avait suffisamment de référence à Pandore pour que je cela me fasse un prétexte de relire cette duologie ( en anglais), même si c'était sans doute non nécessaire.

Cette courte série (pas en nombre de pages) se déroule donc au milieu du troisième millénaire . La technologie des portails, qui permet un déplacement instantané entre deux points, a permis la création de gares interstellaires permettant à l'humanité de s'établir sur des dizaines de planètes, rencontrant quelques races extraterrestres et mystères cosmiques, et procurant une richesse incommensurable à une poignées de grandes familles. Cependant, on n'est pas dans du cyberpunk, et le reste de l'humanité ne va pas trop mal, en travaillant sur plusieurs décennies, tout le monde peut se payer une régénération et repartir à 20 ans, et une mort accidentelle du moment qu'on a pas oublié de tenir à jour sa sauvegarde d'implant mémoriel. Cependant, quand un astronome de seconde zone découvre que deux étoiles se sont retrouvés en quelques instants encercles dans un champs de forme gigantesque(de la taille d'un système solaire), la civilisation toute puissante du Commonwealth se retrouve face à une inconnue, que des terroristes illuminés affirment être l'étape finale du plan d'une entité extraterrestre pour asservir l'humanité.

Peter Hamilton fait du new Space opéra, des récits d'aventures galactiques mâtinés de hard science et de transhumanisme (bien que ce dernier point soit plus un décor de fond qu'un élément majeur de l'intrigue). Personnellement, j'aime beaucoup, et je pense qu'une bonne partie de mon attrait et de mon plaisir de lecteur tient pas mal à mes souvenirs des fulgurs(Lensman en anglais) d'E.E. "Doc" Smith, quand j'étais adolescent : j 'y retrouve les mêmes décors grandiose, enjeux majeurs, et énigmes cosmiques, mais avec des éléments de sciences, cultures, et de sociétés plus "réalistes" et plus proches de nos conceptions actuelles que les œuvres de Smith ou Hamilton (Edmond) des années 40 (et nettement moins manichéen et basé sur un surhomme : je te regarde Kimball Kinninson).
Sorti de ce thème, c'est un roman à la Hamilton : dense, pleins de personnages et de situations, qui finissent par donner un tout a peu prés cohérent : la longue séance de sport aérien du premier volume trouve son miroir dans le dernier volume, ou c'est l'un des points d'orgue d'une longue poursuite qui occupe au final tout le livre. Mark Vernon, peut-être le personnage le plus normal de la série (ni super-riche, ni modelé par une société pratiquant un certain eugénisme comportemental, ni terroriste multi-centenaire..) dont on a un peu de mal a voir l’intérêt de ses passages finira par jouer un rôle important en tant que témoin, puis acteur.
Cependant, le long voyage (la Quête ?) d'Ozzie a travers des chemins mystiques et des paysages improbables jure un peu trop à mon goût avec le reste des livres. Le roadtrip jure un peu comparé aux enquêtes sur des conspirations plus que millénaires, guerres galactiques, et extraterrestres drogués aux sentiments humains qui occupent le reste des livres.

Au final, c'est une grande saga, pleine de mystères et de fracas, avec la côté toujours appréciable que tout (ou presque)se résoudra et sera expliqué. Bref, tout ce que j'aime chez Hamilton.

dimanche 10 mars 2013

Wonderland Avenue, par Michal Connelly



Un os appartenant a un enfant est retrouvé par un chien sur une colline. Le reste du corps est vite retrouvé, et si le squelette est ancien (deux décennies), il porte des traces de maltraitance. Harry Bosch mène l'enquête, en commençant par le voisinage, et notamment un individu avec un casier judiciaire chargé.

Quand le coupable se livre a la police au deux tiers du livre, on se dit qu'il y a anguille sous roche (C'est d'ailleurs l'avantage des liseuses sur les livres papiers, la progression est moins visible..), et effectivement, comme dans la plupart des romans de Connelly, le rebondissement arrive. Cependant, ce n'est pas forcément parce que c'est classique que c'est mal écrit. Et pendant, l'enquête, la vie continue, notamment celle du héros, toujours en proie a ses doutes, son passé..

Comme toujours, c'est efficace, prenant, et surprenant