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La photo iconique de Jack Vance, voyageur par l'esprit et sur la mer |
Jack Vance, ce fut d'abord pour moi l'auteur du cycle de Tschai, série de référence sur la découverte et la survie d'un individu plongé dans des sociétés non humaines, et notamment du Chash (le premier de la tétralogie, donc forcément mémorable), et le Dirdir (de l'aventure pure, mais aussi de grands moments de "sociologie" non-humaine) (ces deux la ne sont plus disponibles en neuf en france !?).
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Les magnifiques couvertures de Caza m'ont aussi beaucoup vendu le cycle.. |
Puis, aussi, Lyonesse
J'aime aussi beaucoup un roman sans doute mineur, mais qui reprends des thèmes que j'ai toujours apprécié (nouveau départ d'une société, dans un contexte marin en apparence idyllique) : Un monde d'azur
(on pourrait aussi parler du sulfureux Méchant garçon, et a part celui la, je connais très peu les oeuvres non sf/fantasy de Vance). Et puis aussi Les princes Démons, Alastor et Marune et.. , bref, la liste est longue.
Vance, c'est un auteur imaginatif, capable de poésie et de contemplation (notamment une bonne partie des passages de Suldrun dans le premier tome de Lyonesse), mais aussi d'aventures avec un grand A. De la vraie aventure, taillé au plus prés d'individus relativement normaux, sans jamais succomber a des délires épiques. Le héros est rarement un surhomme, au plus est il un peu entraîné ( Adam Reith) ou chanceux et rapide à la fuite (Cugel).
C'est surtout un merveilleux conteur d'histoires, et un inventeur hors pair de mondes exotiques et de coutumes étrange, avec un vocabulaire précis et recherché ( il m'a appris indenture, notamment).
Et puis, c'est un auteur (relativement) moderne : je suis en train de me faire une overdose de Fulgur actuellement, et je sature un peu sur le sexisme de Smith (et son idéologie du Surhomme), choses qu'il ne me semble pas avoir vu chez Vance (certes il est un tout petit peu postérieur).
Après, sur la masse de livres qu'il a écrit, on retrouve des effets de styles, des répétitions de personnages, de situations, d'intrigues. Les antagonistes, les relations amoureuses du héros sont souvent un peu semblables, par exemple. Mais c'est sans aucun doute aussi une conséquence obligatoire de la productivité littéraire : c'est d'ailleurs je pense l'auteur dont j'ai le plus de livres (au moins 49), ce qui doit bien constituer 90% de ce qui a été traduit - je ne crois pas l'avoir jamais lu en anglais. Et puis, si on évite d'en lire dix à la suite, on ne s'en rend pas vraiment compte :) Vance, c'est un auteur imaginatif, capable de poésie et de contemplation (notamment une bonne partie des passages de Suldrun dans le premier tome de Lyonesse), mais aussi d'aventures avec un grand A. De la vraie aventure, taillé au plus prés d'individus relativement normaux, sans jamais succomber a des délires épiques. Le héros est rarement un surhomme, au plus est il un peu entraîné ( Adam Reith) ou chanceux et rapide à la fuite (Cugel).
C'est surtout un merveilleux conteur d'histoires, et un inventeur hors pair de mondes exotiques et de coutumes étrange, avec un vocabulaire précis et recherché ( il m'a appris indenture, notamment).
Et puis, c'est un auteur (relativement) moderne : je suis en train de me faire une overdose de Fulgur actuellement, et je sature un peu sur le sexisme de Smith (et son idéologie du Surhomme), choses qu'il ne me semble pas avoir vu chez Vance (certes il est un tout petit peu postérieur).
On pourrait aussi lui reprocher d'avoir inspiré - malgré lui - la magie vancienne (ah mon dieu, TVTropes, adieu ma matinée) de D&D, que j'ai toujours trouvé déplaisante - tu apprends tes sorts le matin, c'est figé pour la journée : certains appellent cela : incitation à penser stratégiquement, je vois plutôt cela comme une obligation de penser stratégie de combat - par rapport a des systèmes plus libres. Mais il n'y est pour rien au final si Gygax l'adorait, au point de nommer un grand antagoniste.. Vecna (je n'avais jamais fait le rapprochement avant de lire la page sur TVTropes).
Au final, un grand auteur nous a quitté, l'un de mes préférés au final, même si cela fait longtemps (à part l'anedoctique Méchante fille, sur ce blog critiqué) que je n'ai ouvert un de ses livres.. On pourra toujours se consoler en se disant qu'il avait fini son oeuvre depuis déjà une dizaine d'année, et que celle-ci, fort complète, ne nous laisse pas un goût d'inachevé, mais quand même..
J'ai bien envie de me relire Tschai du coup. Et puis Lyonnesse ( surtout que j'ai jamais pris le temps de lire l'édition révisée de Madouc..)