vendredi 19 septembre 2014

House of Suns par Alastair Reynolds



House of Suns se passe dans un futur lointain (environ six millions d'années), ou presque tout est possible (clone, intelligences mécaniques, barrières de protection autour d'une étoile devenue nova, et j'en passe), sauf les déplacement plus rapide que la lumière, car cela causerait un paradoxe : pour faire simple, ce type de déplacement permettrait à une information sur un action d'arriver avant que l'action soit faite, ce qui ferait mal à la causalité ).
Les deux principaux héros et narrateurs du livre sont Campion et Purslane (des noms de fleurs, que j'ai du mal à traduire..), deux membres de la Maison des Fleurs, aussi appelés House Gentian. Ce sont en fait deux "shatterlings" (une traduction serait peut-être "éparpillés" : fait, tous les membres d’une la même maison sont tous clones (mais non identiques) de la même personne, et font des Circuits de plusieurs dizaines de millénaires dans la galaxie. Les circuits se terminent tous en même temps. C’est alors l’occasion de grandes fêtes, appelés Réunion, ou tous les membres de la Maison se retrouvent pour notamment mettre en commun leurs souvenirs et enrichir la base de données des connaissances de leur Maison.
Ces humains ne sont pas immortels, mais deux technologies leur permettent de "vivre" pendant six millions d'années : une sorte de mise en stase (hibernation), et une drogue permettant d'accélérer ou décélérer le temps pour un individu.
Nos deux héros (qui s’aiment, ce qui est très mal vu) échappent de justesse au massacre de leur Maison lors de la 32eme Réunion, sauvés par leur retard d’une cinquantaine d’ans. Il va leur falloir trouver qui est derrière cet acte. Et dont la raison se cache dans le passé proche, et lointain, de leur maison.
Ayant lu le livre il y a au moins six mois, je me trouve un peu effrayé par l’idée de ne pas le décrire correctement. Dans mon résumé, j’ai beaucoup insisté sur les aspects temporels – qui sont vertigineux, pour ne pas dire épiques, mais j’aurai pu aussi parler des différentes civilisations rencontrées, fascinantes, ou de certains décors, extraordinaires. L’intrigue aussi est passionnante, une sorte d’enquête – hard sf. Et la contrainte forte de l’univers « pas de voyages hyper-luminiques » est pleine d’implications sur le récit, qui contribue au dépaysement.
Pour ce qui est du style, la narration (toujours à la première personne) est alternée entre les deux héros, et leur ancêtre commun, qui passe la plupart du récit dans une réalité virtuelle très fantasy.
Au final, c’est très prenant, impressionnant et fascinant : du grand spectacle, et de l’émerveillement. Terminal World reste pour moi le meilleur Reynolds, mais House of Suns est de très bonne facture.

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