mercredi 31 octobre 2012

Vérité première par Dawn Cook



Alissa est chassée par sa mère pour marcher sur les traces de son père et rejoindre la Forteresse pour devenir une magicienne.
En chemin, elle rencontre Strell, jeune troubadour, qui l'accompagne jusqu'à sa destination.
Bon, le coup du "on s'aime, mais on le dit pas et on le comprend pas", je l'ai vu exprimé de façon bien pire (je veux dire, j'ai lu la Belgariade, et j'ai tenu 6 volumes de Wheel of Time, j'ai donc acquis une certaine résistance). Mais après, je n'ai pas accroché : pas au style, pas a l’intrigue, l'univers est très flou, peu de rythme...
Le livre a beau se terminer sur une fin ouverte, je ne sais pas du tout si je vais lire la suite.
Après, les avis que je peux glaner de ça et la sont plus positifs sur la suite. Et puis, Dawn Cook est un pseudonyme de Kim Harrison dont j'aime bien la série Rachel Morgan ( qu'elle a écrit après, cependant)
Je vais peut-être tirer cela à pile ou face !

Laisse-moi entrer par John Ajvide Lindqvist




(Excellent)Un garçon de 12 ans rencontre une fille de son age. Sauf que la fille est un vampire de 200 ans (enfin mentalement, c'est... incertain), et le garçon est bien parti pour devenir un psychopathe, a force de misère sociale et de se faire tabasser a l’école.

Un vrai choc que ce livre : un roman qui mêle l'horreur surnaturelle a celle, bien plus effrayante, de notre réalité.Au delà du Vampire (mais on n'est pas dans le vampire séduisant et flamboyant a la Lestat la...), , c'est aussi un livre sur la solitude insupportable, la difficulté de grandir, la déliquescence de la société, l'amour impossible (et pervers).
Aucun des personnages n'est un héros véritable, mais mêmes les pires sont difficiles a rejeter. Tout le talent de l'auteur est de nous présenter une galerie de personnages qui se croisent et s'affrontent : le garçon maltraité, son bourreau qui regrette son père divorcé, la vampire, son "gardien" (qui lui est soumis dans l espoir qu'elle veuille bien satisfaire ses pulsions pédophiles), une bande de losers alcooliques, un flic un peu trop nerveux, des parents dépassés par leurs enfants et les échecs de leur vie, tout cela dans un décor de banlieue suédoise grise et sombre.

C'est assez dur, glauque (sans être misérabiliste), violent et parfois même gore : une suite d'images et de scènes coup de poing, en passant de personnage en personnage.
Je croyais récemment être blasé des livres d'horreur : j'avais tort, il suffisait que j'en retrouve de bons. Et celui-ci est excellent. Je ne saurai dire s'il finit bien ou mal, mais je sais que je le relirai dans six mois.

mardi 30 octobre 2012

Magie d'entreprise, par Kelley Armstrong



Nous retrouvons Paige Winterbourne un an après les évènement de "Magie de pacotille" : sa relation avec Savannah se stabilise, et sa vie amoureuse aussi. Mais lorsque les enfants des membres des cabales sont agressés et assassinés les uns après les autres, avoir un boyfriend héritier (à la légitimité discutable) de l'un des plus grands de ces groupes de mage (entre mafia et clan familial) devient une charge non négligeable.

4eme volume des femmes de l'autremonde : et pour ce coup, l'univers s'agrandit notablement, avec une présentation assez complète des cabales, mais aussi des vampires et du monde des morts. On retrouve aussi Elena et Clay, qui font surtout de la figuration et du baby-sitting, mais les revoir est toujours un plaisir. Et tout une galerie de nouveaux personnages comme une nécromancienne - medium de télévision assez déjantée, le pére de Lucas (le boyfriend en question), une vampire qui se fait vieille, une divinité celtique.
J'ai toujours beaucoup aimé les récits qui font l'effort d'intégrer l'anormal dans notre normalité : ainsi, découvrir ici que les cabales ont des cliniques privées, des polices d'assurances différentes suivant le statut du membre, des réunions inter-cabales, bref, une organisation tout a fait... prosaïque, je kiffe (comme on dit chez les jeunes). De plus, le livre est touffu, se partageant entre donc exposition de l'univers, longue enquête, et la résolution du problème (des assassinats).
La narration reste plaisante, alternant humour et scènes plus graves, voire horrifiques. Peut-être quelques longueurs parfois, mais c'était sans doute le prix de l'ouverture sur le monde.

lundi 29 octobre 2012

Magie de pacotille, par Kelley Armstrong


Magie de pacotille
A 23 ans, Paige Winterbourne voudrait bien se contenter de vivre comme une jeune femme normale construisant sa vie. Mais, quand on hérite à la fois de la responsabilité de chef des sorcières de Salem, et d'une jeune adolescente dont le père est le chef d'un des plus grandes Cabales (un truc entre guilde, clan, et mafia) de mages, et dont la mère (morte) ne faisait pas que de la magie blanche, c'est forcément un peu compliqué. Quand en plus, cette jeune adolescente va bientôt devenir un femme, et acquérir tout son potentiel magique...
Par rapport à Morsure et Capture, comme le livre ne traite plus de loup-garous ( qui sont dans le même univers, mais n'apparaissent - dans ce volume - que de façon éloignée, de mémoire), je suis moins fan. Après, on reste dans la narration a la première personne pleine d'humour, le couple entre Paige et sa protégée en crise magico-adolescente est parfois drôle, et l'intrigue se tient.
Bref, pas aussi sombre et prenant que Morsure, mais toujours plaisant : enfin, si j'avais lu celui-ci en premier, je ne sais pas si j'aurai continué.

Méchante fille, par Jack Vance


Méchante fille
Oh, un Vance que je n'ai pas lu, et que je connais pas ! C'est assez rare, pour le moins (enfin, pour les romans.. parce qu’en ce qui concerne les nouvelles... je regrette toujours un peu de ne pas avoir souscrit a la Vance Intégral Edition y a 10 ans.. enfin je vois qu'ils la ressortent en ebook : http://jackvance.com/ebooks/information/ ah ah !)

Enfin bref, si l’éditeur français a produit pour cette novella un titre faisant nettement référence au pervers Méchant garçon, on en est loin ici du récit glauque et dérangeant de Ronald caché dans son placard. Sauf par le contexte (après guerre), c'est un roman Vancien standard, notamment sur le style et les dialogues et actions des "méchants", l'intrigue amoureuse de l'héroïne.

Ce n'est donc pas forcément très original, je reconnaîtrai l'auteur sans souci en blindtest (enfin, faut dire aussi que Vance, si je n'ai pas lu au minimum 30, j'en ai lu aucun..), mais cela se tient et reste agréable.

Une oeuvre mineure (une traduction de fond de tiroir), qui se lit vite, juste histoire de rajouter une coche sur la checklist :)

vendredi 26 octobre 2012

Les espions du Débarquement par Ben Macintyre


Les espions du Débarquement
Ce livre raconte l'histoire vraie des tentatives de désinformations allemandes faites par les services secrets anglais, principalement pour assurer le succès du Débarquement en faisant croire qu'il aurait lieu autre part.
Ce qu'on nous montre la est principalement l'usage d'espions, allemands plutôt d'agents doubles : on suit particulièrement une demi-douzaine d'individus, de la croqueuse d'homme au riche autrichien anti nazi.
On voit surtout que derrière toutes "Meta-Entité" (l'Allemagne Nazie, le MI6), il y a des hommes et des femmes "normaux", avec leurs tares, leurs défauts, leurs bêtises, leur bureaucratie et leurs notes de frais. Du coup, les plans machiavéliques avancent cahin-caha, menacés par le chagrin d'une femme d'avoir abandonne son chien, ou par un mythomane au Portugal qui fait des rapports bidons aux nazis (en toute indépendance) pour leur escroquer de l'argent.
Au final, le livre est assez intéressant, mais desservi à mon goût par un rythme lent et un certain éparpillement.

Chasseuse de vampires par Colleen Gleason



Un roman victorien avec des méchants vampire, et une jeune ingénue en chasseresse de vampire débutante.
Première déception : pas de steampunk. J'ai beaucoup de mal avec le victorien s'il n'y a pas de petites touches steampunk (ou des zombies : cf Pride Prejudice and Zombies).

On retrouve dans ce roman un certain nombre d'éléments classiques de l`ère victorienne : la relation de l’héroïne avec un Mr Darcy insupportable et séduisant, le mentor exotique, l'importance du mariage...
Il y a un peu d'humour, un peu de tension érotique (parfois très explicite), quelques bonnes idées narratives : notamment un coeur shakesperien de trois femmes de la bonne/haute société dont les préoccupations contrastent agréablement avec le coeur de l'intrigue.
Après, quand je pose un livre et le redécouvre une semaine après en me demandant si je l'ai fini ou pas.. ce n'est pas bon signe.
J'ai quand même voulu lire la suite, et je me suis arrêté au milieu du second volume, le trouvant trop mou, trop lent, trop plat, les antagonistes sans intérêts...
Peut-être que si j'avais été plus sensible aux passages romantiques des livres, j'y aurai trouvé mon intérêt ? En tout cas, pour la chasse aux vampires victoriens, je vais en rester a Barbara Hambly et son Sang d'immortalité ..

mercredi 24 octobre 2012

Capture, par Kelley Armstrong



Suite des aventures d'Elena, la louve-garou. Ce coup-ci, elle est faite prisonnière par un milliardaire adepte de chasse exotique et ses acolytes savants (plus ou moins) fous, qui se sont constitués un petit zoo de créatures surnaturelles.
Bien entendu, la prison souterraine ne convient pas du tout à sa nature lycanthropique, sa meute (et son compagnon) la recherche, et certains des autres pensionnaires ne sont pas très catholiques, pour ne pas dire (demi-)démoniaques.
J'ai moins aimé ce livre que le précédent : l`éloignement d'Elena de sa Meute pour les deux tiers du livre enlève un grande partie (pour moi) de l’intérêt de la bitlit/urban fantasy (pour faire plus sérieux :) ) avec loup garous. De plus, le grand méchant est (surtout) caricatural, même si certains de ses sbires sont plus développés. L'ouverture du monde est appréciable, mais reste assez limitée (forcément, en prison...)
Sinon, on retrouve le style a la première personne, une certaine densité, la nature "sauvage" (bestiale ?) de l’héroïne, qui font que malgré tout, cela reste une agréable lecture.

lundi 22 octobre 2012

Liberty, par Stephen Coonts




Jack Grafton, après une longue carrière dans la Marine américaine, est maintenant détaché dans une force conjointe anti-terrorisme. Quand on apprend que des ogives nucléaires russes auraient été vendus à un groupe islamiste, le président des USA lui donne plein pouvoir pour empêcher le pire.

Le résumé est court, mais c'est du techno/mili-thriller de base, bien dans l`ère du temps, comme n'en fait plus Clancy (et heureusement, vu ses dernières livres : enfin, je me suis arrêté en 2000, je vois que d'autres sont parus.. mais je garde un si mauvais souvenir de l'Ours et du Dragon (ou même Rainbow 6)...). Enfin, on parle ici de Stephen Coonts, qui fait dans le même genre, mais de façon subtilement différente : moins d'opérations spéciales, un peu plus d'humanité, et une envergure moins importante (on ne risque pas la troisième guerre mondiale à chaque livre).

Dans cette dixième aventure de Grafton (et comme pour une série TV, on finit toujours par s'attacher à un personnage à force de le fréquenter...),le début est foisonnant d'intrigues et de personnages, tout finissant par se réunir sur une tête d'épingle (métaphoriquement et presque physiquement). Après l'avoir fini, j'étais plutôt enthousiaste, mais une semaine plus tard , mon ressenti est plus.. pas mitigé, mais terne. Bref, un livre plaisant à lire, mais sans suite.

Morsure par Kelley Armstrong



Elena est une jeune femme plutôt bien dans sa vie, qui sur ses 30 ans semble enfin réussir a mettre derrière elle son enfance chaotique d'orpheline, avec un mec et un boulot. Sauf que le brave Philip ne sait pas que sa blonde (l'auteur étant canadienne, c'est tout a fait approprié - je réalise cependant que j'ai un doute sur la couleur de cheveux de l'héroïne : j'aurai tendance a dire noire, mais vrai souvenir ou fantasme de ma part.. ^^ ) est une louve-garou (la seule connue au monde, accessoirement). Mais elle a tiré un trait sur son passé et son rôle d'enquêtrice-exécutrice de la Meute, et gère a peu prés correctement son impératif mensuel de transformation, ce qui lui permet de se croire être humaine, du moment qu'elle fait gaffe en salle de sport a ne pas lever de trop lourd poids devant témoins.
Sauf que Jeremy, l'Alpha de la meute la rappelle : un cabot (un loup-garou non affilié) se fait un peu trop remarquer en tuant des proies humaines de façon trop visible, et il a besoin de son aide. Mais revoir Jeremy, c'est revoir Clay, le second de la meute, beaucoup plus proche du loup que de l'humain, qu'elle déteste autant qu'elle l'a aimée...

Il y avait un certain temps que je n'avais pas relu de la bitlit. Bon, déjà, ici, il s'agit de loup-garou, ce qui depuis le jeu de rôle éponyme me rend très très partial (merci Stéphane). Ensuite, la narration a la première personne est dynamique, agréable et souvent assez drôle. En même temps, le "lupumorphisme" de ces changeurs de forme est bien rendue, nous n'avons pas affaire à des humains un peu plus poilus que la normal, mais a de vrais êtres doubles (et au final,peut-être plus loup qu'homme). La violence leur est facile, et l'éthique humaine leur est parfois éloignée, voire même incompréhensible : le problème avec le cabot n'est pas tant qu'il tue des êtres humains mais plutôt qu'il manque de discrétion. A ce titre là, Clay est un personnage avec des réactions et des interactions très ... intéressantes.

Au final, le livre navigue entre enquête, intrigue amoureuse (totalement supportable), vie en Meute, dilemme de la vie lycanthropique, le tout saupoudré d'un peu de violence (mesurée, mais toujours présente), et de suffisamment d'humour pour faire du tout un mélange digeste et attractif.

vendredi 19 octobre 2012

Le cycle de la lune par Edgar Rice Burroughs



Ce livre est un recueil de plusieurs oeuvres d'Edgar Rice Burroughs, plus connu pour Tarzan, ou John Carter.

Cela commence par deux livres ressemblant beaucoup à John Carter, mais sur la Lune. En fait, le prologue nous apprends que Burroughs voulait écrire un livre anti-communiste (en 1919), mais que l’éditeur a refusé. Il a donc dissimulé son pamphlet dans son pulp, ce qui nous donne ceci pour explication de la décadence de la civilisation lunaire :
"Mais les faveurs de l'état se répartissaient équitablement entre tous. Les enfants des pauvres avaient les mêmes possibilités d'éducations que les enfants des riches; et ce fut la que nos ennuis commencèrent."
Après quelques aventures lunaires, un traître emmène les communistes sur la terre, qui l'asservissent.
Le deuxième livre racontant plusieurs passages (sur plusieurs millénaires) de la vie sous le joug communiste, jusqu’à la libération par les derniers américains ( qui ressemblent plutôt par leur cultures et traditions a des amérindiens (ou "Premières nations", comme on dit élégamment au Canada, d'ailleurs, pour compenser la citation ci-dessus, j'avais noté une phrase nettement anticolonialiste de Burroughs, mais je ne la retrouve plus.) En bref, le premier livre n'est que Barsoom sur la lune, le second est plus original, mais décousu.

Il y a ensuite un certain nombre d'autres oeuvres mineures, plus ou moins longues dans ce recueil : une exploration de l'Europe dévastée par une trop longue guerre, une sorte d'Ile du Docteur Moreau, encore un terrien envoyé sur une autre planéte ( mais évoluée), une intrigue pseudo-policière futuriste qui ne m'as pas marqué par son intérêt...
J'aurai tendance à classer cet ouvrage dans "raclons les fonds de tiroir pour vendre", bien que je ne suis pas sur de la pertinence de cet avis. A lire pour la collection en tout cas.

La cinquième femme par Henning Mankell



Après un très bref prologue en Algérie, ce roman débute (et se passe) dans un coin de Suède (Je n'ai rien compris à la géographie de ce livre, cependant, j'avoue que je n'ai pas fait l'effort non plus de prendre une carte, enfin, c'est plus une question que quand je lis, je ne décroche pas du livre, plutôt que de flemme ). Des hommes, sans aucun liens apparents entre eux sont retrouvés assassinés.
L'inspecteur Wallander mène l'enquête dans une Suède sur le déclin.

J'ai longtemps regardé d'un oeil narquois les polar nordiques (n'est ce pas Mathias ?), m'imaginant des romans pour dépressifs dans une ambiance froide sous un jour noir "plus triste que les nuits". Et comme bien souvent, préjugés et ignorance donnent une vision pour le moins faussée.
Enfin, je n'avais pas totalement tort : c'est assez triste, lent, plein d’introspection et de considérations moroses sur une société qui change, et pas forcément pour le mieux. Mais, c'est malgré tout passionnant.

Il y a, pour moi, deux "courants" dans ce livre :
- l’enquête policière, bien loin du thriller "serial killer" usuel, intéressante, le fil conducteur du livre.
- les réflexions et observations de Wallander : l'auteur ne nous épargne aucun des observations, des doutes, des réflexions, et des états d'âmes de son héros. Et c'est sans doute au final le plus intéressant.

C'est très humain, subtil, sur un rythme lent, mais qui ne m'a jamais lassé. Et je vais mettre au polar nordique..

samedi 13 octobre 2012

Creance de Sang par Michael Connelly



Terry McCaleb, ancien agent du FBI, se remet tranquillement du greffe de coeur sur son bateau. Quand une inconue, Graciela Rivers, vient lui demander d'enquêter sur la mort de sa soeur Gloria, il refuse. Mais lorsque Graciella lui apprend que c'est le coeur de sa soeur qui bat dans sa poitrine, il ne peut pas dénier le droit a la justice de celle qui l'a sauvée par sa mort.
Encore un policier, je commence à y prendre goût. Celui-ci m'a moins plu que les précédents. Après, il parait que les droits pour le cinéma avait été acheté avant que le livre soit fini d'écrire, et il est vrai que le dernier tiers détonne un peu, j'ai même trouvé la révélation finale un peu décevante.
Mais jusque la, c'est un Connelly solide : personnages attachants et rugueux, intrigues aux multiples détours, rivalités policières..

jeudi 11 octobre 2012

Le Cadavre dans la Rolls par Michael Connelly


Le Cadavre dans la Rolls
Sur une colline d'Hollywood, Anthony Aliso, producteur de navets racoleurs et généreusement dévêtus, est retrouvé assassiné dans le coffre de sa Rolls. En informant Veronica, la veuve de la victime, l'inspecteur Harry Bosch et son équipe apprennent que le couple battait de l'aile : Aliso se rendait deux fois par mois à Las Vegas jouer au poker et courir le jupon. Une perquisition dans le bureau du producteur disparu apporte un élément nouveau. Aliso achetait à bas prix des scénarios à des débutants de talent et les enquêteurs sont persuadés que cette procédure masque des blanchiments d'argent pour le compte de la mafia. Pour éclaircir cette piste, Bosch est envoyé à Las Vegas.

Comme pour "Le poète", j'ai eu du mal à rentrer dans ce livre, avant d'être accroché par l'enquête. Par contre, on a la un vrai polar, et non un thriller : pas de serial killer ( de quoi ?) ici, mais un crime bien crapuleux.
C'est le cinquième volume des aventures du détective Harry Bosch : et le premier pour moi, mais ça ne m'a pas vraiment gêné. En plus de l'enquête, intéressante et tordue a souhait, j'ai beaucoup aimé le personnage de Harry : un flic parfois limite (sans tomber dans la caricature de Dirty Harry) qui essaye coûte que coûte de trouver la vérité (sans non plus se prendre pour Zorro), dans un LPAD imparfait et parfois un peu trouble.
C'est donc entre Los Angeles et Las Vegas que l'enquête a lieu, Harry remontant la piste de l'argent, cet élément primordial, rencontrant des personnages interlopes au milieu de multiple rebondissements.

Bref, c'est bien écrit, surprenant parfois, et la prise directe sur les sentiments et les réflexions d'Harry nous place au coeur de sa réflexion et de ses émotions..