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samedi 13 décembre 2014

Ashes of the Dead - Bucket of Blood, par Jake Miller


C'est du western, avec des zombies, un cimetière indien saccagé par un riche propriétaire minier qui se vengent par une malédiction - d’où des zombies, un cowboy solitaire sans nom qui a enterré sa femme, une tenancière de saloon au grand cœur - mais leur amour est impossible, il est trop solitaire.
En relisant ce que j'ai écrit ci-dessus, je me dis que même si en plus, ce n'est pas vraiment mon genre (et que je pensais initialement remonter mon avis pour ne pas pénaliser un livre dont je ne suis pas dans le lectorat cible) , c'est quand même assez mauvais.

 En effet, par expérience, je sais que si un livre est bon, il me plaira quelque soit son genre. La qualité intrinsèque transcende toujours un éventuel désintérêt pour le genre, le sujet, ou le thème d'un livre.

Et puis bon, il y avait des zombies ! (sous-entendu : cela partait bien)

Sans compter que bon (j'étais parti pour faire une critique en 3 lignes...), dans le même genre, j'ai bien aimé certaines oeuvres de Cherie Priest, notamment Boneshaker et Dreadnought, qui sont certes plus Steampunk que Western pur, mais reprennent pas mal des canons du genre - enfin, si on accepte que l'héroïne soit une femme..

Donc, non, je peux rester sans regret sur mon avis négatif.

samedi 30 août 2014

La trilogie The Maze Runner (ou L'Epreuve en français) par James Dashner



Thomas se réveille dans un ascenseur montant, avec pour seul souvenir son prénom. Lorsque les portes s’ouvrent, il se retrouve au milieu d’un groupe d’adolescent (tous des garçons) qui vivent dans la Clairière (la traduction officielle est Bloc, ce qui s’éloigne un peu trop à mon goût du Glade initial), une très grande cour (avec un potager, une petite ferme, un refuge, une forêt et même un cimetière) au milieu d’un labyrinthe. Tous les soirs, les murs bougent pour isoler la petite communauté du reste des couloirs, car c’est à la nuit (principalement) que sortent les Griffeurs, créatures biomécaniques au venin quasi mortel. Mais si la victime est soignée à temps (par un sérum fourni ponctuellement par d’invisibles bienfaiteurs (ou organisateurs ?)), elle survivra, et y gagnera quelque souvenirs indistincts qui lui reviendront après une fièvre douloureuse.
Thomas doit donc s’intégrer dans cette communauté bien organisé autour de plusieurs « corps de métiers », dont notamment les Coureurs, qui explorent chaque jour (revenant avant la nuit !) le labyrinthe pour tenter d’en trouver la clé.
Mais son arrivée est un catalyseur de changement : la mécanique bien réglé du labyrinthe (un nouvel arrivant tous les 30 jours) se détraque au fur et à mesure qu’il découvre son nouvel univers, et ses compagnons d’infortunes

Le moins qu’on puisse dire est que c’est que cette série baigne dans le mystère et l’opacité : le lecteur finira par obtenir toutes les réponses, mais il faudra attendre la fin de la trilogie. Il est vraiment difficile du coup de parler du livre sans entamer le plaisir de la découverte. En tout cas, le contexte initial est passionnant (certes, j’ai un faible de pour les labyrinthes depuis (l’excellent) « The Man in the Maze » de Silverberg – les deux livres n’ont rien à voir par contre), et au cours de la lecture, on se prend au jeu des suppositions et à tenter de lire entre les lignes. C’est assez sombre – la vie est dure dans la Clairière -, l’environnement est assez étouffant, et assez horrifique.
Par la suite, le contexte change, s’agrandit, pas toujours de façon heureuse. L’auteur rajoute un soupçon de paranoïa qui enrichit bien la trame du deuxième volume, qui contient quelques scènes très fortes. Le dernier livre m’a semblé un peu plus faible, ou peut-être étais-je lassé, avec une intrigue moins efficace, moins bien gérée.
Il s’agit là d’un roman pour adolescents. On n’y trouvera donc pas de sexe. Par contre, la violence est très présente. Surtout, l’ambiance est très sombre, et lourde : les espoirs sont souvent déçus, les mystères sont oppressants, les alliés incertains, et il est bien difficile de survivre dans cet univers, comme le prouve l’hécatombe continuelle autour du héros.
En conclusion, dans la série « sf/horreur pour jeunes adultes », j’ai trouvé cela moins bien écrit, moins efficace, moins bien mené que la série Ennemis de Higson. Cependant, il y a quand même beaucoup d’action, de mystères intrigants, une ambiance éprouvante (et prenante), et le décor initial est vraiment intéressant. Mais je reste sur un arrière-goût d’insatisfaction, notamment parce que le « mystère principal », que l’on connait à peu près clairement au début du troisième livre, ne m’as pas semblé très crédible.
A noter qu’il y a un quatrième livre, qui en fait un prologue à la série, que j’ai trouvé encore plus sombre, mais pas forcément mieux réussi : mais le fait de le lire après la série (ce qui est l’ordre de parution) joue contre lui, car du coup, on sait exactement ce qui « tombe » sur les héros.

lundi 7 octobre 2013

Gone (la série), par Michael Grant




Cette critique porte sur l’ensemble de la série. Elle est disponible en français.
Gone est une série en six volumes (une hexalogie, non ?) orientés jeunesse "moderne" (on n'est plus dans le club des 5, genre ( comme on dit maintenant)) : je reviendrai sur la cible en fin.

Un beau jour, tout les adultes (tous les 15 ans et plus en fait) de la petite ville californienne de Perdido Beach disparaissent, ne laissant derrière eux qu'environ 300 bébés, enfants, pré-ados et jeunes adolescents. Ceux-ci découvrent bien vite que leur ville et ses alentours sont enfermés dans une sphère opaque (laissant quand même passer la lumière) d'environ une vingtaine de kilomètres de diamètre, coupant tout contact avec l'extérieur (si cet extérieur existe encore.. )
Il va donc falloir s'occuper des plus jeunes, gérer les dissensions et les ambitions (notamment venant de membres d'une école privé pour adolescents difficiles, mais de bonnes familles),et s'adapter à un environnement nouveau : certains animaux changent, et certains des enfants manifestent des pouvoirs mutants : super-vitesse, rayon laser, télékinésie...
De plus, ils ne sont pas tout seuls dans leur Zone : une force maléfique poursuit un sombre dessein.
Et pour couronner le tout, tout adolescent atteignant 15 ans disparait.

Je ne vais pas faire le synopsis des six volumes : j'ai commencé à le faire, et c'était à la fois trop court pour ne pas trahir et trop long pour être lisible.
On va donc suivre pendant six volumes une vingtaine de personnages différents et attachants (un héros malgré lui, une jeune fille prête a beaucoup pour la survie de son petit frère autiste, un adolescent qui face aux difficultés se révèle a lui même méprisable, une autre jeune fille qui se dévoue a tenir une crèche...), dans une situation qui se dégrade au fur et à mesure que l'histoire avance (suite aux dissensions, l'épuisement des ressources, l'influence et les actions de l'Ombre, jusqu’à un final apocalyptique, et des épilogues très satisfaisants.

L'histoire est parfois violente, même sanglante (il y a des insectes cauchemardesques), mais le (délicieusement) pire a été pour moi le côté psychologique : chaque succès n'est que temporaire, les choses vont presque  toujours vers le pire, plus le temps passe, plus la situation empire, les personnages sont pleins de doutes et l'auteur ne recule pas devant un certain réalisme : par exemple, au bout de deux livres, la plupart des animaux domestiques ont été mangés, certains enfants mutants sont rendus inoffensif en leur coulant les mains (source de leur pouvoir) dans un bloc de ciment..
Mais il y a aussi un petit peu de romance (rarement heureuse) et de l'humour, parfois :
She kissed him and slid on top of him. Their bodies did the rest.
At some point in the hours that followed he said, “Astrid?”
“Don’t you think you should have made sure of that about three times ago?”
Chaque livre est structuré sous la forme d'un compte à rebours horaire (Chapitre 10 : 34h 31mn, Chapitre 11 : 26h 45mn), vis a vis du final du livre, qui illustre bien la montée en puissance de la tension. A ce titre la, le dernier volume est exemplaire, haletant. Pour tout dire, j'ai perdu pas mal de sommeil avec "je vais juste lire deux trois pages pour me rendormir a 2h du matin", pour en arriver a ce que l'aube pointe sur la dernière page du volume..
C'est donc un mélange de Sa majesté des mouches pour la violence par et parmi les enfants, de X-Men (enfin.. de trucs avec des mutants qui ont des pouvoirs) pour le côté mutants, et de roman d'aventures et d'actions.
Il y a des personnages très attachants (mais attention ! certains meurent, et aucun n'en ressortira indemne), ce n'est pas du tout manichéen, les personnages évoluent, changent, murissent (assez logiquement vu le contexte), se trahissent eux même ou trouvent leur voie.
C'est aussi pleins de mystères (qui se résoudront), de tension, d'action, c'est extrêmement prenant, et très plaisant. Destiné jeunesse (les couvertures peuvent décourager :)), c'est moins effroyable qu'Ennemis mais cela reste assez dur. La galerie de personnages, l'action incessante, les situations complexes et difficiles en font un tout cas un livre que j'ai eu beaucoup de plaisir (et de frissons) à lire.

samedi 15 juin 2013

Warm Bodies, par Isaac Marion



R (il ne se souvient pas de son nom, sauf que cela doit commencer par un R) est un zombie. Il passe son temps a glander dans son avion ou il réside a l’aéroport qu’occupe sa horde, grogner avec son pote M, et quand ils ont faim, monter un groupe pour aller en ville manger de la chair fraîche, surtout des cerveaux qui leur font vivre des flash mémorielles de leur victime. Et lors d’un de ces raid, il rencontre l’ex du porteur de cerveau qu’il vient de dévorer, et il en tombe amoureux. Il la déguise rapidement en zombie, et la ramène avec lui.

"No one I know has any specific memories. Just a vague, vestigial knowledge of a world long gone. Faint impressions of past lives that linger like phantom limbs. We recognize civilization - buildings, cars, a general overview - but we have no personal role in it. No history. We are just here. We do what we do, time passes, and no one asks questions. But like I've said, it's not so bad. We may appear mindless, but we aren't. The rusty cogs of cogency still spin, just geared down and down till the outer motion is barely visible. We grunt and groan, we shrug and nod, and sometimes a few words slip out. It's not that different from before."


J’avais vu la bande annonce du film tiré de ce roman. Une bande annonce sympathique, mais que je suspectais de contenir l’essentiel des bons moments du film. Je ne peux pas confirmer ou infirmer cela, mais en tout cas à la voir, l’adaptation semble être extrêmement fidèle - bien que j’ai un doute que certaines scènes soient retranscrites, comme quand les zombies essayent de faire du sexe entre eux. Parfois, le livre est assez crade/ gore.

Mais au fond, c’est surtout.. mignon.. Le livre est parfois catégorisé comme « Romance zombie », et c’est pas faux. De la romance pour adulte, mais romance quand même. C’est plutôt agréable, et avec pas mal d’humour, notamment pour la description de la « société » des zombies, un peu de mystère, quelques descriptions saisissantes (notamment la ville des humains a l’intérieur d’un stade).

Au final, ça se lit facilement, j’ai trouvé cela plutôt bien écrit, sans lourdeur, et si on peut sans doute critiquer certains points (le personnage de Julie est parfois un peu limite notamment), c’est plaisant et prenant, parfois drôle, parfois horrible, et avec un petit peu de réflexion sur la marge parfois mince entre les vivants et les non-morts...

samedi 11 mai 2013

The Apocalypse Codex, par Charlie Stross



Se remettant lentement de ses blessure physiques et mentales subies lors de The Fuller Memorandum, et en reconnaissance de l’héroïsme qu'il a montré (et surtout, parce que Case Nightmare Green (l'apocalypse d'inspiration Lovecraftienne) approche, et qu'il faut former les troupes), Bob Howard est entraîné pour devenir
un manager à La Laundry, cette agence secrète britannique spécialisé dans la lutte contre les menaces paranormales. Pour parfaire sa formation, il est placé au département des Ressources Externes, un département spécial qui utilise des agents freelance pour gérer les situations susceptible d’embarrasser la Reine et le Pays. Et pour sa première mission, il est chargé d'enquêter sur un télévangéliste américain un peu trop proche du Premier Ministre.
Quatrième volume des aventures de Bob Howard, j'y ai retrouvé le cocktail habituel d'espionnage, de nerderie, et de de Lovecrafterie, mais avec des ingrédients différents. La série se renouvelle (ou s'égare ?) en envoyant Bob loin de ses compagnons et lieux habituels. Si on croise un peu l'entourage habituel, la plupart du livre se déroule en Amérique, ou Bob doit gérer deux agents très spéciaux.
J'ai eu d'ailleurs un peu de mal avec ces deux agents, qui donne un ton .. différent : l'introduction est une scéne sorti d'un livre de Tom Clancy, et ces deux agents sont des super espions typiques du technothriller, sauf qu'en plus, ils font de la magie.
On est assez loin de Bob Howard, geek certes avec des ressources surprenantes, mais geek d'abord. Cependant, l'introduction de ces nouveaux personnages, avec leurs scènes à la troisième personne, permet aussi de montrer d'autres aspects que Bob ne pourrait pas logiquement nous raconter.
Au final, au fur et à mesure que l'intrigue avance et que Bob devient de plus en plus impliqué dans l'action, on retrouve davantage l'ambiance habituelle, mélange d'horreur, d'humour subtil et anglais, soutenue par une histoire parsemée de révélations.
On en apprends plus sur le Cercle Noir, le pendant américain de la Laundry, le méchant de l'histoire est basé sur les pires excès des mouvements évangélistes (et notamment les quiverfulls, ceux qui considèrent qu'il faut faire le plus d'enfant possible pour qu'ils soient les flèches du carquois du seigneur), et cela se termine sur une scéne d'action dans une autre dimension pleine de zombies et de nonnes avec mitraillettes (mais qui sont les gentils a votre avis ?), et des perspectives intrigantes pour le volume suivant.
Bref, j'en redemande, surtout qu'il semblerait que l'auteur ait prévu de nous montrer Case Nightmare Green d'ici un ou deux livres ( sur un total de 9 ou 10 pour cette série).

dimanche 11 novembre 2012

Ennemis par Charlie Higson



Dans un futur très proche, tous les individus de plus de 15 ans sont tombés malades, et en sont soient morts, soit relevés transformés en zombies/mutant cannibales (la distinction n'est pas évidente).
Dans un Londres aux mains des monstres, des groupes d'enfants tentent de survivre, et de reconstruire un monde.
Ce n'est pas le premier livre de zombies orientés "Jeunes (adultes ? Ados ?)" sortis : je pense notamment a l'ouvrage merveilleusement nommé The Forest of Hands and Teeth (plus prosaïquement "La forêt des damnés" une fois traduit), mais alors que le livre de Carrie Ryan se déroule un temps certain après l'apocalypse, celui-ci ce passe un an après. Surtout, la grosse différence est qu'au lieu de présenter des personnages adultes, ou pré-adultes, tous ici sont des enfants (de 6 à 14 ans). Mais ce n'est pas non plus Les zombies du Club des Cinq : de mémoire, je compte au moins six personnages "détaillés", et un grand nombre d'"anonymes", qui ne parviennent pas à la fin du livre, la cause de mort la plus fréquente et de loin étant "consommation par les zombies".
Le livre est dense, raconte a la troisième personne, selon trois points de vue différent.
C'est effrayant, certains scènes sont cauchemardesques, on s'attache aux personnages (et comme l'auteur n'hésite donc pas à en tuer, c'est encore plus effrayant), personnages qui sont crédibles (peut-être un peu trop matures / forts en combat ? Quoique cela est justifiable par la sélection naturelle inhérente a l'apocalypse zombie) et attachants. Il y a aussi juste la petite dose d'humour nécessaire.
Bref, un livre dense, effrayant, recommandé.
De même pour le suivant : "Les trépassés", qui se passe en effet dans les semaines suivant le déclenchement de la maladie, et raconte l'histoire d'autres personnages (les deux livres semblent se rejoindre dans le troisième), avec notamment une jeune fille et son chat très émouvante.

Sinon, un aparté : de mon temps, quand j'étais pré-ado/ado, j'avais le club des 5 (oui, j'ai longtemps aimé le club des 5 plus que de raison, au moins jusqu’à 11-12 ans), Michel, Alice.. Ça n'avait rien à voir avec ce livre, ou tout ce qu'on peut trouver actuellement sur les rayons pour la tranche 8-15 ans. Alors, ça n'a pas forcément que des bons côtés : aurais-je lu le Seigneur des anneaux a 10 ans (et relu rituellement une fois par an jusqu’à bien 18 ans) si j'avais pu lire Eragon ? Aurais-je découvert les grands "classiques" de la SF (de Heinlein a Dick, en passant par Asimov et Herbert) si j'avais eu accès à Harry Potter à 14-15 ans ? Bah, de toute façon, j'aurai peut-être passé tout mon temps a jouer a World Of Warcraft et à Team Fortress :)

Enfin, c'est comme ça, les temps changent, et au final, c'est sans doute tant mieux, parce qu'autant je pense que maintenant, lire Michel me serait impossible, "Ennemis" est tout a fait lisible, et même très plaisant (pour peu qu'on aime les zombies, mâtinés d'un petit passage "Seigneurs des mouches") pour un adulte.

mercredi 31 octobre 2012

Laisse-moi entrer par John Ajvide Lindqvist




(Excellent)Un garçon de 12 ans rencontre une fille de son age. Sauf que la fille est un vampire de 200 ans (enfin mentalement, c'est... incertain), et le garçon est bien parti pour devenir un psychopathe, a force de misère sociale et de se faire tabasser a l’école.

Un vrai choc que ce livre : un roman qui mêle l'horreur surnaturelle a celle, bien plus effrayante, de notre réalité.Au delà du Vampire (mais on n'est pas dans le vampire séduisant et flamboyant a la Lestat la...), , c'est aussi un livre sur la solitude insupportable, la difficulté de grandir, la déliquescence de la société, l'amour impossible (et pervers).
Aucun des personnages n'est un héros véritable, mais mêmes les pires sont difficiles a rejeter. Tout le talent de l'auteur est de nous présenter une galerie de personnages qui se croisent et s'affrontent : le garçon maltraité, son bourreau qui regrette son père divorcé, la vampire, son "gardien" (qui lui est soumis dans l espoir qu'elle veuille bien satisfaire ses pulsions pédophiles), une bande de losers alcooliques, un flic un peu trop nerveux, des parents dépassés par leurs enfants et les échecs de leur vie, tout cela dans un décor de banlieue suédoise grise et sombre.

C'est assez dur, glauque (sans être misérabiliste), violent et parfois même gore : une suite d'images et de scènes coup de poing, en passant de personnage en personnage.
Je croyais récemment être blasé des livres d'horreur : j'avais tort, il suffisait que j'en retrouve de bons. Et celui-ci est excellent. Je ne saurai dire s'il finit bien ou mal, mais je sais que je le relirai dans six mois.

lundi 2 janvier 2012

Ex-Patriots, par Peter Clines

Superheros et zombis, oh my !

Deuxiéme volume (aprés Ex Heroes ) d'une série présentant une univers ou quelques supers héros protègent les survivants d'un apocalypse zombie, Ex-Patriots a été lui aussi une excellente lecture (et qui m'a fait me coucher a 3h du matin un 31 décembre, ce qui est une erreur tactique fatale).

Alors que le premier volume racontait les luttes d'une petite communauté de survivants contre un gang, au milieu des zombies, ce volume fait intervenir un reste d'armée américaine, super-soldats inclus.
L'auteur a gardé la même excellente structure  de narration que dans le premier livre ; l'auteur mélange ses chapitres entre "Now", ce qui passe actuellement, et "Then", des chapitres qui font le point en général sur un héros en particulier, expliquant son passé, ses origines, ou révélant des éléments de l'intrigue.

Le mélange de genre est toujours délicat : Marvel Zombies m'avait une forte impression initialement, mais avec le recul, si on enlève l'aspect "choquant" de la chose (cf les excellentes couvertures "zombifiées"), ça n'allait pas vraiment plus loin que "oh, j'ai faim, oh j'ai des remords, oh j'ai encore faim, qui est ce qu'on peut encore manger ?", et c'était donc plus une curiosité qu'une vraie réussite, à mon goût.

Mais la, la sauce prend, à ma grande surprise (j'avais acheté le premier volume sans grand espoir, en dépit des critiques élogieuses sur Amazon ). L'écriture est nerveuse, l'histoire prenante (l'alternance présent/passé est très efficace), et ce sont deux livres que j'ai dévorés. On peut certes trouver une ou deux faiblesses au scénario, une ou deux scénes sont prévisibles, et  bien sur dans les super-héros, on trouvera forcément des ressemblances avec Batman ou Ironman, mais le tout est vraiment très plaisant à lire.

J'étais peu inquiet par l'arrivée de l'armée, mais si on reste effectivement dans l'interprétation Sartro-Romerienne (1) du mythe ("l'enfer, c'est les autres, pas les zombies") (qui me lasse un peu, je dois dire), ça reste passionnant, grâce notamment a quelques révélations.

J'ai donc vraiment aimé, et quand le troisième volume sortira, je me relirai le tout avec joie et bonheur.


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