vendredi 15 mai 2015

The Goblin Emperor, par Katherine Addison

Fils rejeté  (parce qu’à demi-gobelin) de la quatrième épouse (honnie) de l'empereur elfe, l'exil (pas doré) du jeune Maia est interrompu lorsqu'un accident de dirigeable entraîne la mort de l'empereur et des autres héritiers le place sur le trône. Il est donc envoyé de toute urgence à la capitale, pour devoir tenir un rôle pour lequel il a été bien insuffisamment formé.

Dans cet univers, on a donc des gobelins (plutôt basanés et trapus) et des elfes (plutôt élancés et pâles), mais clairement, l'auteure aurait pu se contenter de remplacer tout cela par des humains : j'imagine qu'elle a voulu éviter tout risque de parallèle douteux). On suit donc l'arrivée de cet héritier totalement impréparé, que cela soit de la façon de tenir une conversation en toutes circonstances ou comment mettre les bonnes distances avec ses gardes du corps. Il s'y connaît suffisamment par contre en histoire pour savoir que s'il abdique en faveur de son jeune neveu, la régence qui s'en suivrait a toutes les chances de finir en guerre civile dévastatrice.   Son devoir le contraint dont à affronter conventions sociales et intrigue de cour alors même que son éducation (assuré par un cousin violent et tourmenteur depuis la mort de sa mère lors de ses 8 ans) l'a laissé avec un gros manque de confiance en soi.

Je suis ambivalent sur ce livre. J'ai déjà eu énormément de problème avec le langage de ce livre, surtout la nomenclature des personnages. Ce qui me rassure, c'est que Georges RR Martin a relevé le même souci :
I confess, all those long complicated hard-to-pronounce hard-to-tell-apart names were giving me a headache after awhile
 . C’est d'autant plus gênant que comme il rajoute, il y a beaucoup de personnages :
Some readers complain that my own books have too many characters, and maybe they do... but I swear, THE GOBLIN EMPEROR seems to have just as many, in a book maybe a third the size of one of mine.
Très franchement, par moment, j'ai avancé à l'aveugle. plus très sur de savoir si ce personnage était la cousine, ou la demi-sœur, ou la nièce du héros.. Bon, j'aurai peut-être du commencé par l''appendice final expliquant les conventions de nom propre, mais ce n’est pas vraiment mon habitude partir par la fin (en plus, je dois reconnaître que sur une liseuse, sauter d’une page à une autre plus loin, ce n’est pas le plus simple).

Le protagoniste est plutôt sympathique, on suit ses pensées les plus intimes, et on le voit progresser avec intérêt dans la découverte de ce monde  nouveau pour lui, et pour nous. Je l'ai d'ailleurs trouvé un peu trop mature pour ses 18 ans à mon goût, mais bon « aux âmes bien nés »... Le monde est relativement peu décrit, on n’est pas loin d'un huis clos au palais, mais il est facile de percevoir que dans l'esprit d l'auteur il est complétement défini.



Au final, je suis partagé entre une intrigue plutôt plaisante (même si relativement peu surprenante au niveau de rôles de chaque personnage : je peux annoncer sans dévoiler que le chambellan est un intrigant, tellement c'est visible), un protagoniste attachant (par ses difficultés, et son côté clairement "gentil") et une ambiance générale positive (assez loin du grimdark : le nouvel empereur est clairement bienveillant et pour la justice (notamment sociale)), mais un style quand même assez lourd qui a nui à mon plaisir.


J'ai lu ce titre dans le cadre ma série "lisons les nominations aux Hugo". C’est le premier que je lis des nominations 2015, pour l’instant, ça n’est pas mon gagnant. Mais :
 -  je n’ai pas encore lu les autres nominés
 -  S’il y a une suite, je la lirai : le héros est plaisant et je suis curieux de voir comment il va continuer de régner au mieux.

Et le fait que je suis intéressé par une suite est bien le signe qu'au final, j'ai bien aimé !

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