samedi 22 septembre 2012

L'Assassin Royal, par Robin Hobb



(Cette critique porte sur sur l'hexalogie (en anglais, soit 13 volumes chez Pygmalion : on comprend mieux les 263 millions de chiffres d'affaires de Flammarion, le groupe père).

Fitz est un bâtard. Au sens premier du terme : le fils du prince héritier et d'une roturière. Révélé six ans après sa naissance, il entraine l'exil volontaire de son père, et son adoption dans l'ombre de la maison royale. Pour ne pas troubler l'ordre de succession, il est donc caché, et voué a servir le royaume, en tant qu'assassin. De plus, il possède l'Art magique de sa lignée, et aussi le Vif, qui lui permet de communiquer avec les animaux, jusqu’à s'en faire des frères de sang.
La série raconte donc sa vie et ses aventures, ses amitiés et amours..

Quand j'ai lu la trilogie Royal Assassin il y a une petite dizaine d'année, cela m'avait laissé un très fort souvenir d'épreuves difficiles, de tristesse, d'injustice, et de malheur. Dans ma mémoire, le héros narrateur allait des persécutions en misères, et à la fin, il n'était même pas récompensé correctement.

Du coup, je n'avais pas osé lire la suite, voulant éviter la dépression profonde (Et j'ai un peu hésité quelques années plus tard pour commencer les aventuriers de la mer)

Et puis, je me suis dit qu'il était temps que je finisse le cycle, quand même. J'ai donc relu les trois premiers, et découvert les trois suivants, mais le tout en français, cette fois-ci.

Sur ma relecture, cela m'a semblé moins triste, mais j'étais prévenu aussi (je me demande aussi si le changement de langue n'a pas joué). Après, c'est loin d'être joyeux : adeptes des répliques drôles et des situations burlesques, passez votre chemin. Il y a très peu d'humour, juste quelque dialogues amusants avec un chat dans la deuxième trilogie.

La seconde trilogie commence 15 ans après la fin. Fitz a vieilli, son compagnon animal aussi, mais il ne s'est pas vraiment apaisé, il s'agit plus d'une anesthésie. Temporaire, quand les circonstances et le devoir le forcent à revenir prés de la famille royale, et a fréquenter ses anciens amis, et ses amours, avoués ou non.

Ce qu'il faut bien comprendre dans cette oeuvre, c'est qu'il ne s'agit pas de fantasy "d'action", et que ceux qui s'attendent a suivre les aventures d'un Ninja-chevalier vont être forcément déçus. C'est l'histoire d'un homme pris entre son devoir, ses serments, et ses sentiments.

Une bonne partie de la deuxième trilogie est par exemple consacré a l'amitié très forte (et l'amour impossible) entre Fitz et le Fou, personnage énigmatique et mystérieux. De façon moins plaisante, un bon nombre de page sont aussi occupés par les atermoiements de Fitz, et parfois, c'est un peu lourd.

Au final, c'était une bonne lecture, parfois un peu longue, pour ne pas dire lourde (cependant, j'ai lu 21 livres de Robin Hobb en deux mois, (c'était devenu une blague récurrente de mon fils), donc forcément, on repère plus facilement les tares de l'auteur..), mais manquant peut-être un peu de plaisir.

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