mardi 11 septembre 2012

Looking for Calvin and Hobbes, par Nevin Martell




Ce livre est à moitié biographie, a moitié recueil d'avis, et à moitié récit personnel (de l'auteur du livre, pas de Waterson). Ce qui fait un peu trop pour un nombre de pages plutôt faible.

Le postulat de base est la tentative de l'auteur du livre de retrouver Bill Waterson, pour obtenir un interview.Ceci, une douzaine d'année aprés que Waterson ait arrêté, au sommet de la gloire de ses deux personnages ( je ne vais pas m'attarder sur le comic strip, si vous ne le connaissez pas, lisez le ! Disponible dans toutes les bibliothèques et magasins, ou sinon (parmi des milliers) : ici , la ou en français.

Cette recherche,c'est la partie Roadmovie du livre : on visite la ville d'enfance de l'auteur, retrouvant quelques uns de ses contemporains, et le biographe nous fait part de ses doutes et de ses espoirs : j'ai l'impression que c'est une habitude dans les essais "pseudo-scientifiques" de beaucoup parler de soi.
C'est relativement intéressant.

Entrecroisée, il y a une partie qui recueille les avis de nombreux artistes, plus ou moins modernes, sur Waterson. Quasi-exclusivement élogieuse, alternant les "je le lisais tout les jours dans le journal", et les "Il m'a répondu deux fois à mes courriers !".
C'est plaisant à lire, et cela nous montre qu'au delà du plaisir du simple lecteur, Calvin & Hobbes a été une source d'inspiration et de renouveau (et un chant du cygne ?) pour l'art du comic strip.

Enfin, il y a le côté plus biographique, pour ne pas dire hagiographique (mais quand on aime... ), décrivant la vie et la carrière de Bill Waterson et des héros. On y apprend par exemple que les gens de Lucas et Spielberg étaient intéressés par faire un film Calvin & Hobbes. On comprend peut-être un peu mieux comment Waterson a voulu et pu tout arrêter (1).

Cependant, la plupart des informations sur le comic strip ne sont que des copies de ce qu'on peut lire dans The Tenth Anniversary book. Il y a un peu plus d'information quand même sur le conflit entre Waterson et son éditeur sur le refus du premier de tout merchandising.

Quelque chose de choquant dans ce livre, mais qui n'est sans aucun doute pas du fait de l'auteur, c'est qu'il ne comporte aucune illustration. Aucun strip, aucune image.

Au final, un livre décevant, qui apaise et exacerbe la nostalgie, mais n'apporte rien de vraiment nouveau. Mais pouvait-il en être autrement ?

(1) Et on en vient à regretter l'intégrité artistique de Waterson : n'aurait il pas pu vouloir juste un petit peu plus d'argent, un peu plus de gloire (il n'allait même pas dans les cérémonies ou son oeuvre était récompensée) ?
Sans tomber dans les abymes de prostitution de Jim Davis/Garfield, l'oeuvre C&H aurait sans doute survécu a trois t-shirts, deux mugs, et quelques années de strip en plus.
Mais il a décidé que non.

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