lundi 8 avril 2013

La trilogie du Vide, par Peter Hamilton



Un millénaire après les événements de l'étoile de Pandore, l'humanité a continué à évoluer et à s'étendre dans l'univers. Certains dynasties ont quittés la galaxie originelle et coupés tout contact, une partie de l'humanité continue à vivre à peu près normalement (si on excepte l'immortalité, rajeunissement et corps multiples), une autre partie vit dans une économie d'abondance en attendant de passer au stade suivant : le téléchargement de la conscience dans un réseau neuronal avance, en attendant la transcendance post physique complète.
Des rêves d'une autre civilisation, médiévale, semblant venir d'une zone appelé le Vide, impénétrable même pour les espèces les plus avancées de ce coin de l'univers, sont partagés par tout les humains connectes au réseau Gaia, sorte d'empathie partagée. Une religion s'est organisé autour de ces visions, et son nouveau chef, après la disparition du prophète créateur, veut lancer un grand pèlerinage vers la source des rêves, ce qui inquiète une grande partie de la galaxie, qui craint une expansion dévastatrice du Vide.
Pour les quatre cinquième de la trilogie, l'histoire alterne entre les récits dans l'univers du Commonwealth, intrigues entre différentes factions de l'humanité évoluée, menace d'intervention extra-terrestre, et retour d'individus de la trilogie précédente, et entre des récits digne de fantasy, racontant une histoire à la base classique du jeune orphelin sorti de sa campagne pour devenir le roi du coin (bien qu'il n'y ait pas de magicien, de groupes d'aventuriers, ou de Seigneur du Mal, on est plus dans la fantasy urbaine), et c'est plutôt prenant en tant qu'histoire indépendante. La source réelle de l'intérêt de l'univers futuriste pour cette épopée n'est révélée au lecteur qu'en toute fin du deuxième volume. Ce qui est un tour d'écriture que j'apprécie peu, puisque tous les personnages sont eux au courant. Mais bon, laissons à l'auteur le droit de garder son lecteur dans l'ignorance.

Le tiers donc de l'œuvre est de la fantasy, le reste étant donc le mélange d'enquête, d'investigation, de tranche de vie du futur et de Space opéra épique propre à Hamilton. On retrouve une demie-douzaine des personnages de Pandore, et toute une galerie de nouveaux individus et entités. Le mélange des deux histoires est... particulier mais pas inintéressant. D'ailleurs, quelque part, l'intersection entre l'invasion du Commonwealth par les Primiens et le voyage-quête d'Ozzie tenait déjà de cette structure, bien que l'écart de genre est ici beaucoup plus important.
Au final, j'ai trouvé cela un peu moins convaincant que Pandore, mais cela reste de qualité, et "hamiltonien".

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