mardi 16 avril 2013

The Fuller Memorandum, par Charlie Stross



"Comme la plupart des citoyens britanniques normaux, j'étais un athée classique [..]Je voudrais pouvoir revenir aux certitudes confortables de l’athéisme, c'est bien moins déplaisant que la Seule Vraie Religion [..] Parce que la vérité est que mon Dieu va revenir. Lorsqu'il arrivera, je l'attendrai avec un fusil a pompe. Et je garderai la dernière cartouche pour moi même."
C'est ainsi que commence The Fuller Memorandum, nous annonçant ainsi un livre plus sombre que les deux précédents des aventures de Bob Howard.
L'intrigue commence avec le narrateur accomplissant ses tâches administratives dans le cadre de son travail a la Laundry (organisme britannique super secret luttant contre les menaces occultes sur l'Angleterre, et souvent par extension, l'humanité). Ceci faisant, il découvre qu'un document particulier sur une entité occulte surpuissante est manquant, au même moment ou son supérieur immédiat (et a la longévité suspecte) disparait (aurait il trahi ?), et que l'on apprend que CASE NIGHTMARE GREEN devrait se produire plus tôt que prévu. (CASE NIGHTMARE GREEN étant le nom de code pour "Fin du monde quand les entités extra-dimensionnelles lovecraftiennes découvrent l'humanité"). S'en suit une enquête périlleuse, incluant une visite aux Archives avec leurs gardiens pas tout a fait normaux, une satire directe mais efficace de l'Iphone et de ses fans, des aspects du Londres sous-terrains pour le moins insolites, voir même macabres (mais réels), un violon très dangereux ne devant jamais être a plus de 3m de son porteur, et un final sur une scène d'action mêlant cultismes, forces spéciales russes et différentes entités surnaturelles.
La structure du roman change un petit peu, par rapport aux précédents : si la majeure partie est racontée comme d'habitude, par Bob à la première personne, des portions sont racontés à la troisième personne pour nous montrer des scènes ou Bob n'était pas présent.
Sinon, on retrouve le même humour de nerd, le même humour anglais, et le même humour tout court, le tout peut-être un plus fin qu'avant. Ce livre donne clairement l'impression que l'auteur maîtrise de mieux en mieux son sujet (ce qui explique sans doute aussi pourquoi c'est le dernier de la série dont le style s'inspire d'un auteur d'espionnage "classique").
Pour ma part, au final, j'aime beaucoup les différents concepts qui se mélangent dans cette série : horreurs lovecraftiennes, espionnage, gouvernement au courant des dangers occultes (avec tout un tas de plans de contingences et de nom de codes), références nerd et geek, toujours avec humour, mais aussi un côté un peu plus sombre.
Avec une mention spéciale pour la façon dont l'auteur laisse entrevoir des pans de l'univers, en lâchant au détour d'un paragraphe quelque chose du genre "Notre liaison avec les Deep Ones est silencieuse pour l'instant, il ne s'agit donc pas d'une menace DARK SEA".
(Je découvre avec effarement qu'il n'y a pas eu de traduction française de ce livre, quelle honte)

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