jeudi 22 mars 2012

Faith, par John Love


Faith
Seul le Charles Manson peut arrêter la Foi. [sic]
Il y a 300 ans, un navire non identifié a visité l'Empire Sakhran et l'a laissé en ruine. Un Sakhran a transformé cette expérience en un livre sacré, devenu la religion de sa race, et conduisant leur empire dans un lent et accepté déclin. De nos jour, ce vaisseau, renommé Foi, revient, menaant la Communauté humaine. La seule chose qui peut la retenir est un navire spéciale, le Charles Manson, conçu dans ce but, et contenant un équipage de psychotiques, psychopathes, criminels, et inadaptés sociaux.
Maintenant, elle est de retour, menaçant la Communauté humaine et la seule chose à sa façon est le Charles Manson.
Le problème avec ce livre, c'est que je m'attendais soit a du space-opera viril, tradition milscifi américaine, soit a du space opera moderne avec mystère et révélations (genre Alistair Reynolds). Et en fait, s'il y a un décor de space-opéra, au final, c'est plus, comme je l'ai lu quelque part, entre Kakfa et Moby Dick.
C'est pas mauvais, entendons-nous bien, mais comme cela ne correspondait pas vraiment à mes attentes, il y a eu une légère dissonance qui ne m'a sans doute pas aidé à l'apprécier à sa juste valeur. Du coup, un appréciation moyenne de ma part.

mardi 20 mars 2012

The Greyfriar, par Clay Griffith


The Greyfriar

En 1870, les vampires ont envahis le monde. 200 ans après, l'humanité ne survit libre que sur les zones les plus chaudes de la planète, la chaleur gênant les pouvoirs des parasites suceur de sang. Alors que la contre invasion de l'humanité se prépare, les deux héritiers (Adéle et Simon) de l'empire britannique sont en visite d'état à la cité libre de Marseille, ou un raid meurtrier de plusieurs meutes vampires va amener Adéle de terreur en horreur, pour peut-être, au final, une note d'espoir, en contrant le moine gris, un humain - ou une légende ? - vivant dans les territoires occupés et luttant contre l'oppresseur.

C'est un roman steampunk (bien que cela soit plus un décor de fond que le thème principal du livre), avec un univers cependant plutôt intéressant. Les descriptions de Londres, ville en ruine et capitale des Vampires, sont saisissantes, et la culture - très sauvage et prédatrice - des buveurs de sang n'a rien a voir avec Twilight. Les personnages sont assez attractifs, même si plutôt cliché. Même la (prévisible) histoire d'amour est correcte, reste à voir comment cela va évoluer, vu que c'est le premier livre d'une trilogie.
En tout cas, pour l'instant, univers sombre et original, action prenante, mystères à dévoiler, c'est réussi.

Le Double Corps du Roi, par Ugo Bellagamba


Le Double Corps du Roi


À Déméter, la monarchie se meurt. Absû Déléthérion, général ambitieux, assassine le vieux roi Yskander et se proclame régent. Pour asseoir son règne, il a besoin de l'armure fabriquée jadis par le Dieu-Forgeron, symbole de la légitimité monarchique : l'Hérakléion. Malheureusement pour le régicide, Égée Seisachtéion, poète et bretteur hors pair, confident d'Yskander, s'empare de l'armure. Aidé du contrebandier Johan Solon, il la cache dans la Canopée, royaume sylvestre réputé impénétrable, où vivrait un héritier au trône. La lutte contre le despote Déléthérion s'engage, inégale, sanglante, désespérée... (texte pris sur Amazon)
C'est de la fantasy à la française, mais je me risquerai pas la à tenter de vraiment définir les différences. Un peu plus de mysticisme, de problèmes existentiels ? Des histoires d'amours improbables ?
En tout cas, c'est très lisible, sans révolutionner le genre.

dimanche 18 mars 2012

Hounded, par Kevin Herane


Hounded

Atticus est un Druide. C'est même sans doute le dernier druide survivant sur la planète, depuis que les romains les ont exterminés. S'il compte plus de 21 siècles au compteur, il n'en affiche que 21, et tient un petit magasin d'occulte dans un coin paumé d'Arizona.
Un coin qu'il a choisi pour son éloignement d'avec ses ennemis principaux, les fées.
Cependant, en 2000 ans il s'est fait un certain nombres d'ennemis, dont un certain dieu celte de l'amour et de la passion, qui veut récupérer son épée magique, Fragarach.

On est pas loin du Gary Stu ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Mary-Sue ) avec un héros beau, fort, couchant avec des déesses, ( mais perdant tout cerveau à la vue d'une paire de sein), et n'hésitant pas à utiliser ses pouvoirs pour faire des blagues (vraiment) stupides. Plus son lévrier irlandais, friand d'être rendu invisible par son maître pour pouvoir faire des blagues aux chat de la voisine.
Au final, le héros est un peu trop cool, un peu trop fort, pour être vraiment attachant. Il reste quelques personnages secondaires intéressants (un avocat vampire, un loup-garou.. avocat,..), et une cosmologie hétéroclite.

mercredi 7 mars 2012

Monster Hunter International, par Larry Correia


Monster Hunter International


Gros flingues contre Cthulhu, ou le Bureau des Atrocités à l'américaine

Mike est un comptable, tout a fait normal (bon, un peu baraqué, avec un père ancien béret vert qui lui a pourri sa jeunesse par ses exercices de survies), jusqu'au jour ou il découvre que son supérieur hiérarchique est un loup-garou et qu'il le tue, pour ne pas être croqué. Il apprend par la même occasion que dans nôtre monde se cachent vampires, loup-garous, entités extra-dimensionnelles, et ayant survécu à cette révélation, il se fait embaucher par une compagnie de chasseurs de primes (le gouvernement payant (en secret) pour l'extermination des monstres). De fil en aiguille, en découvrant des elfes "trailer trash" et des orcs loyaux et fidéles compagnons de combat, il va se retrouver dans une lutte avec des enjeux énormes.

Il est intéressant de comparer ce livre avec Le Bureau des Atrocités de Charles Stross. Alors que celui-ci était typiquement anglais, se passant au coeur d'une bureaucratie gouvernementale étouffante presqu’aussi dangereuse que les monstres, avec peu d'action et d'armes, MHI lui nous présente de gentils entrepreneurs, bien armés, et des scènes très musclées.
En fait, ce livre frôle très souvent le mauvais gout :
- le héros est donc un comptable, mais baraqué, et habile au combat. Cependant, il y a une explication à peu près plausible pour cela.
- c'est plein de bons américains (c'est à dire, du Sud), mais ça ne s'appesantit pas non plus la dessus.
- le héros (narrateur) adore les armes à feux. Cependant, il a aussi conscience qu'il en est un peu ridicule.
- le héros n'aime pas les impôts, le gouvernement, etc.. Cependant, l'apport du gouvernement dans l'action n'est pas ridicule, ni inutile.
Bref, chaque fois que le livre pourrait devenir pénible par certains travers de la "SF musclée" américaine (je te regarde,Tom Clancy et tes derniers livres), il se rattrape de justesse, au bord du gouffre.
Je préfère quand même au final le traitement de Stross sur cette thématique, mais il y a quelques situations et personnages sympathiques.

mardi 6 mars 2012

Article 5 par Kristen Simmons


Article 5

Le livre qui voulait être The Hunger games, mais qui n'y arrive pas.

Dans un futur proche, après une guerre civile, les états-unis sont au main d'une dictature religieuse. Une adolescente, Ember, voit sa mère envoyée en prison, pour violation de l'Article 5 (celui qui dit qu'une famille mono-parentale est illégale). Elle est envoyée dans un pensionnat de redressement, pour être rééduquée selon la Morale établie.

C'est un roman pour "jeunes adultes", dans le courant un peu à la mode (sans doute depuis The Hunger Games) de la dystopie. Cependant, ce n'est pas à la hauteur de son précurseur. Déjà, je n'ai pas vraiment aimé le style, et c'est très rentre-dedans, et manichéen. Au bout de cinq pages, l'univers est entièrement posé, sans mystère, et les méchants sont vraiment très méchants... La seule ambiguïté traîne autour de son ex/présent/futur boyfriend, mais c'est plus pesant qu'autre chose.
De plus, Ember n'a pas la moitié du charisme et de l'entrain de Katniss.
Je garde un bon souvenir de The Hunger Games (et le film a l'air sympa), comme quoi, la dystopie pour adolescent, ça peut être plaisant. Mais la, non.

Ronde de Nuit, par Terry Pratchet



Retour vers le futur dans le disque monde...

Sam Vimaire, chef du Guet d'Ankh-Morpork, et Duc, s'ennuie un peu,  surtout de devoir porter un armure d'apparat, plutôt que d'arpenter le pavé et pourchasser les criminels. Mais il va avoir l'occasion de retrouver les activités de sa jeunesse, à plus d'un titre...

Chacun a ses préférences dans le Disque-Monde, et pour moi, c'est surtout le Guet. Du coup, je pars déjà sur un apriori positif. Après, on se retrouve donc dans le passé, et on en apprend un peu plus sur certaines personnages, de Veterini à Chicard Chique.
Je suis un peu partagé sur l'antagoniste(qui manque de ridicule) et sur le côté un peu sombre de l'intrigue, qui jurent un peu, me semble-t-il avec l'ambiance général du Disque Monde. Il y a somme toute de bons moments, et puis, c'est le (une sorte de) Guet...