mercredi 7 mars 2012

Monster Hunter International, par Larry Correia


Monster Hunter International


Gros flingues contre Cthulhu, ou le Bureau des Atrocités à l'américaine

Mike est un comptable, tout a fait normal (bon, un peu baraqué, avec un père ancien béret vert qui lui a pourri sa jeunesse par ses exercices de survies), jusqu'au jour ou il découvre que son supérieur hiérarchique est un loup-garou et qu'il le tue, pour ne pas être croqué. Il apprend par la même occasion que dans nôtre monde se cachent vampires, loup-garous, entités extra-dimensionnelles, et ayant survécu à cette révélation, il se fait embaucher par une compagnie de chasseurs de primes (le gouvernement payant (en secret) pour l'extermination des monstres). De fil en aiguille, en découvrant des elfes "trailer trash" et des orcs loyaux et fidéles compagnons de combat, il va se retrouver dans une lutte avec des enjeux énormes.

Il est intéressant de comparer ce livre avec Le Bureau des Atrocités de Charles Stross. Alors que celui-ci était typiquement anglais, se passant au coeur d'une bureaucratie gouvernementale étouffante presqu’aussi dangereuse que les monstres, avec peu d'action et d'armes, MHI lui nous présente de gentils entrepreneurs, bien armés, et des scènes très musclées.
En fait, ce livre frôle très souvent le mauvais gout :
- le héros est donc un comptable, mais baraqué, et habile au combat. Cependant, il y a une explication à peu près plausible pour cela.
- c'est plein de bons américains (c'est à dire, du Sud), mais ça ne s'appesantit pas non plus la dessus.
- le héros (narrateur) adore les armes à feux. Cependant, il a aussi conscience qu'il en est un peu ridicule.
- le héros n'aime pas les impôts, le gouvernement, etc.. Cependant, l'apport du gouvernement dans l'action n'est pas ridicule, ni inutile.
Bref, chaque fois que le livre pourrait devenir pénible par certains travers de la "SF musclée" américaine (je te regarde,Tom Clancy et tes derniers livres), il se rattrape de justesse, au bord du gouffre.
Je préfère quand même au final le traitement de Stross sur cette thématique, mais il y a quelques situations et personnages sympathiques.

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