mardi 27 mars 2012

Clementine, par Cherie Priest



Maria Boyd est une espionne sudiste, mais qui devenu trop célèbre depuis 25 ans que la guerre de sécession dure. Elle se retrouve donc obligé d'accepter un travail à l'agence Pinkerton de Chicago. Sa première mission est de trouver qui poursuit un dirigeable chargé d'un matériel top secret, nécessaire à un projet de l'Union.

Après l'excellent Boneshaker, je me réjouissais de retrouver de retrouver l'univers baroque et steampunk de Priest. Mais ce fut une déception : l'intrigue, les décors ne sont pas à la hauteur du livre précédent. Je n'ai pas réussi non plus à m'attacher aux personnages. Et puis, il n'y a pas de zombies !
Bref,  je n'ai pas accroché à ce livre,heureusement assez court.

The Engines of God par Jack McDevitt



En 2200, on a retrouvé dans plusieurs points de l'espace connu des monuments différents, mais venant tous d'une même race (disparue depuis longtemps). Sur une planète éloignée, des archéologues tentent de trouver une pierre de Rosette dans des ruines d'une autre race. Ils n'ont que quelques jours pour cela, car la planète doit commencer un terraformage destructeur, pour soulager a terme une Terre exsangue. Trouveront ils de quoi déchiffrer le langage ET ? Quelles sont les significations de ces structures sur la lune, alors que la civilisation disparue n'a jamais atteint l'espace ? Pourquoi semble t'il y a voir des cycles de destructions planétaires, se reproduisant dans des systèmes solaires différents ?

C'est un roman légèrement hardscience, mais qui n'oublie pas de s’intéresser aux personnages. On suit une équipe d’archéologue, ce n'est pas vraiment Indiana Jones, mais c'est loin d'être poussiéreux et ennuyeux. C'est aussi très lisible, l'univers est dévoilé par sous-entendu plutôt que par infodumps, l'intrigue devient vite prenante, et si le roman ne donne pas toutes les réponses, il se conclue très correctement.
Et en plus, je découvre qu'il y a encore 5 autres livres dans l'univers ! Joie et bonheur.

lundi 26 mars 2012

The Rook, par Daniel O'Malley



(Excellent) Une jeune femme se réveille amnésique, avec deux coquards, dans un parc londonien, entourés de cadavres portant des gants en latex. Dans la poche de sa veste, il y a une lettre, qui lui est adressé, et qu'elle a écrite. Avant son amnésie. Il s'avère que la jeune femme du passé savait qu'elle deviendrait amnésique. La "nouvelle" femme a le choix : fuir, ou reprendre "sa" vie, et tenter de trouver le coupable. Pour notre plus grand bonheur, elle décide d'enquêter. Elle reprend donc sa place de directrice administrative et logistique dans une agence très secrète de lutte contre le paranormal.

Une excellente surprise que ce livre. Déjà, pour moi dans les 9 princes d'Ambre, le meilleur moment (du cycle) est quand  Corwyn se retrouve amnésique face à sa soeur, et ici tout est basé autour de cette idée : imiter son moi d'avant l'amnésie, découvrir la réalité, et ce qui c'est passé. Heureusement pour nôtre héroïne au prénom gallois exotique ( Mifanwy ), elle dispose de notes conséquentes qu'elle s'est laissée (et qui nous permettent aussi de découvrir l'univers) Tout ça dans une agence secrète britannique qui ne partage avec la Laverie de Stross que le but : la Checquy’s Court est redoutablement bien organisée. Et pendant que Mifanwy essaye de trouver qui parmi ses collègues est son ennemi caché, la vie continue, et certaines forces paranormales peu ragoutantes doivent être maitrisées.

Ca peut sembler plein de clichés (amnésie, monstres, agents secrets, conspirations), mais c'est très bien écrit, avec des dialogues pleins d'humour, un univers qu'on découvre et qu'on devine au fur et à mesure, des personnages originaux, un mystère et un suspens qui tiennent la route. Le meilleur livre que j'ai lu depuis longtemps.

vendredi 23 mars 2012

The Mirage par Matt Ruff



Des chrétiens fondamentalistes envoient des avions dans les tours du World Trade Center de Bagdad, le 9 novembre 2011. Dix ans et une invasion des royaumes évangeliques nord américains par les Etats Arabes Unis après,une équipe antiterroriste empêche un autre attentat suicide d'un intégriste catholique. Lorsqu'ils l'interrogent, celui-ci leur parle d'un autre monde, ou l’Amérique domine le monde et l'Irak est en ruine. Cette légende est celle du Mirage, et Mustafa, Samir et Amal sont à présent chargés de découvrir la vérité.

Les uchronies, c'est toujours à la limite du gimmick rigolo, mais sans profondeur. L'auteur aurait pu facilement se contenter de transformer Ebay en Ebazar, wikipedia en Bibliotheque d'Alexandrie, Saddam Hussein en redoutable truand et trafiquant de drogue (c'est à dire, d'alcool, et notamment de vin de messe détourné de son usage religieux), et ainsi de suite. Mais en plus de cette "symétrie" uchronique, qui est cependant exhaustive (d’Israël qui se situe autour de Berlin à Jafal Bashir, héros de la série "24/7 Jihad"), très réussie, parfois drôle, Matt Ruff a raconté une histoire prenante, avec des héros attachants et complexes, qui fait qu'à la limite, le roman aurait tout aussi bien fonctionné sans le parti pris uchronique.
Le dénouement et les révélations finales sont peut-être un peu en dessous des 4/5eme du roman, mais en même temps, je ne suis pas certain que l'auteur aurait pu faire mieux.
Au final, une bonne surprise, et une lecture prenante.

jeudi 22 mars 2012

Faith, par John Love


Faith
Seul le Charles Manson peut arrêter la Foi. [sic]
Il y a 300 ans, un navire non identifié a visité l'Empire Sakhran et l'a laissé en ruine. Un Sakhran a transformé cette expérience en un livre sacré, devenu la religion de sa race, et conduisant leur empire dans un lent et accepté déclin. De nos jour, ce vaisseau, renommé Foi, revient, menaant la Communauté humaine. La seule chose qui peut la retenir est un navire spéciale, le Charles Manson, conçu dans ce but, et contenant un équipage de psychotiques, psychopathes, criminels, et inadaptés sociaux.
Maintenant, elle est de retour, menaçant la Communauté humaine et la seule chose à sa façon est le Charles Manson.
Le problème avec ce livre, c'est que je m'attendais soit a du space-opera viril, tradition milscifi américaine, soit a du space opera moderne avec mystère et révélations (genre Alistair Reynolds). Et en fait, s'il y a un décor de space-opéra, au final, c'est plus, comme je l'ai lu quelque part, entre Kakfa et Moby Dick.
C'est pas mauvais, entendons-nous bien, mais comme cela ne correspondait pas vraiment à mes attentes, il y a eu une légère dissonance qui ne m'a sans doute pas aidé à l'apprécier à sa juste valeur. Du coup, un appréciation moyenne de ma part.

mardi 20 mars 2012

The Greyfriar, par Clay Griffith


The Greyfriar

En 1870, les vampires ont envahis le monde. 200 ans après, l'humanité ne survit libre que sur les zones les plus chaudes de la planète, la chaleur gênant les pouvoirs des parasites suceur de sang. Alors que la contre invasion de l'humanité se prépare, les deux héritiers (Adéle et Simon) de l'empire britannique sont en visite d'état à la cité libre de Marseille, ou un raid meurtrier de plusieurs meutes vampires va amener Adéle de terreur en horreur, pour peut-être, au final, une note d'espoir, en contrant le moine gris, un humain - ou une légende ? - vivant dans les territoires occupés et luttant contre l'oppresseur.

C'est un roman steampunk (bien que cela soit plus un décor de fond que le thème principal du livre), avec un univers cependant plutôt intéressant. Les descriptions de Londres, ville en ruine et capitale des Vampires, sont saisissantes, et la culture - très sauvage et prédatrice - des buveurs de sang n'a rien a voir avec Twilight. Les personnages sont assez attractifs, même si plutôt cliché. Même la (prévisible) histoire d'amour est correcte, reste à voir comment cela va évoluer, vu que c'est le premier livre d'une trilogie.
En tout cas, pour l'instant, univers sombre et original, action prenante, mystères à dévoiler, c'est réussi.

Le Double Corps du Roi, par Ugo Bellagamba


Le Double Corps du Roi


À Déméter, la monarchie se meurt. Absû Déléthérion, général ambitieux, assassine le vieux roi Yskander et se proclame régent. Pour asseoir son règne, il a besoin de l'armure fabriquée jadis par le Dieu-Forgeron, symbole de la légitimité monarchique : l'Hérakléion. Malheureusement pour le régicide, Égée Seisachtéion, poète et bretteur hors pair, confident d'Yskander, s'empare de l'armure. Aidé du contrebandier Johan Solon, il la cache dans la Canopée, royaume sylvestre réputé impénétrable, où vivrait un héritier au trône. La lutte contre le despote Déléthérion s'engage, inégale, sanglante, désespérée... (texte pris sur Amazon)
C'est de la fantasy à la française, mais je me risquerai pas la à tenter de vraiment définir les différences. Un peu plus de mysticisme, de problèmes existentiels ? Des histoires d'amours improbables ?
En tout cas, c'est très lisible, sans révolutionner le genre.